Les conservateurs perdent deux élections partielles, le président du parti démissionne

Le camp de Boris Johnson a perdu les circonscriptions de Wakefield et Tiverton and Honiton.
Le parti conservateur de Boris Johnson en mauvaise posture
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et son parti conservateur ont subi, jeudi 23 juin, deux défaites cuisantes lors d’élections législatives partielles, déclenchées jeudi après deux démissions d’anciens députés conservateurs, Imran Khan, condamné à dix-huit mois de prison pour l’agression sexuelle d’un adolescent et Neil Parish qui a présenté sa démission de lui-même après avoir admis regarder de la pornographie sur son téléphone au Parlement. Le président du Parti conservateur, Oliver Dowden, a annoncé vendredi sa démission au Premier ministre britannique.

Olivier Dowden
Le nouvel essor du Parti travailliste
Les libéraux-démocrates centristes ont renversé la majorité conservatrice pour remporter Tiverton et Honiton, circonscription du sud-ouest de l’Angleterre conservatrice depuis sa création en 1997, par plus de 6 000 voix. Le Parti travailliste, principal parti d’opposition, a récupéré par près de 5 000 voix la circonscription de Wakefield, dans le nord de l’Angleterre, un fief traditionnellement travailliste ravi par les Tories lors de leur triomphe de décembre 2019.
Boris Johnson a exclu de démissionner…
« Nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n’était », a tranché le président du Parti conservateur, Oliver Dowden, annonçant sa démission peu après ces résultats. Dans une lettre adressée au premier ministre, le désormais ex président du Parti conservateur estime que ces défaites « sont les dernières d’une série de très mauvais résultats pour notre parti » ajoutant que «quelqu’un doit prendre ses responsabilités ». M. Johnson a réagi en promettant d’« écouter » les électeurs, mais s’est dit déterminé à « continuer ».
… malgré une défiance plus que jamais instaurée de la part des membres de son parti et des Britanniques
Le premier ministre a exclu de démissionner malgré ces défaites, mais ces résultats vont accentuer le climat de défiance à l’égard de sa fragile majorité, déjà très critiqué au sein de son parti depuis le “partygate”, l’affaire des fêtes arrosées à Downing Street pendant les confinements et par les britanniques en général, notamment en raison de l’inflation qui hisse les tensions à leur paroxysme.