2 millions de personnes souffrent du covid long au Royaume-Uni

Alors qu’au Royaume-Uni presque toute trace de l’existence du virus ait été effacée, hormis peut-être quelques gels sanitaires qui subsistent dans les magasins, des personnes en portent encore la trace, marquées par des symptômes qui ne s’en vont pas: c’est ce qu’on appelle “le covid long“, et cela peut-être extrêmement frustrant, voir handicapant selon les symptômes et leur gravité. Selon une étude publiée ce mercredi par l’Office National des Statistiques (ONS), environ deux millions de Britanniques souffrent encore de symptômes du coronavirus plus de quatre semaines après leur infection, dont 376 000 plus de deux ans après infection.
De lourds symptômes persistants
Les symptômes persistants, surtout fatigue, essoufflement, toux et douleurs musculaires, ont affecté dans leurs activités quotidiennes 1,4 million de personnes (71 %) et « fortement limité » celle de 398.000 contaminés (20 %). Les personnes âgées de 35 à 69 ans, les femmes, les personnes vivant dans des zones moins favorisées ou travaillant dans les soins de santé ou l’éducation sont plus nombreuses à avoir fait état de « Covid long ».

Pneumonia coronavirus
Une étude basée sur des témoignages, mais crédible
Une étude construite uniquement sur des témoignages de particuliers, et non sur un diagnostic médical: Ces chiffres se basent en effet sur les déclarations recueillies auprès d’un échantillon représentatif de personnes de plus de 2 ans vivant dans des ménages privés et sondées durant les quatre semaines s’achevant le 1er mai. Pourtant, elle reste crédible au vu de la propagation du virus à l’échelle du pays: le Royaume-Uni est en effet l’un des pays les plus touchés en Europe par la pandémie avec près de 180.000 morts. Plus d’un million de personnes continuent d’être infectées par semaine, selon les estimations de l’ONS.
Selon l’OMS, La plupart des personnes qui développent la COVID-19 se rétablissent complètement, mais les données dont l’organisation dispose actuellement laissent entendre qu’environ 10 % à 20 % de ces personnes éprouvent par la suite divers effets à moyen et à long terme. La recherche continue toujours d’évoluer sur ce terrain.