La finance verte, ses atouts, ses limites: un séminaire consacré à ce sujet crucial

Arrivés au terme d’un mois de mai “historiquement chaud” selon la presse, le réchauffement climatique continue de faire les gros titres quotidiennement. A l’issue d’une élection présidentielle qui n’aura pas donné sa chance au parti EELV, l’écologie reste une urgence nationale et internationale.
Une thématique mise à l’honneur à Londres le 31 mai, lors d’une réunion en présence de Charlotte Minvielle, candidate d’Europe Écologie Les Verts (EELV) et de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) pour les élections législatives Michael Vincent, économiste, Jean Viry Babel, entrepreneur, Mathilde Girard, experte en financement des énergies renouvelables décentralisées et Eric Albert, journaliste au Monde. Ce séminaire, qui se tiendra de 18h30 à 20h00 (heure UK) traitera de la finance verte, de ses atouts et de ses limites. Charlotte Minvielle et Michael Vincent expliquent au cours d’un entretien au LondresMag les projets et enjeux qui seront discutés lors de ce séminaire.
LondresMag: La finance verte, qu’est-ce que c’est?
Michael Vincent– C’est tout l’enjeu de la réunion du 31 mai: définir ce qu’on peut entendre par « finance verte. » Et plus largement dans la continuité de cette définition, qu’est-ce ce qu’une obligation verte? Un investissement vert? En général, c’est un terme qui comprend la partie de la finance dédiée à des investissements vertueux pour la planète. L’objectif c’est aussi de donner une définition de ce terme de manière plus honnête pour les investisseurs.
Charlotte Minvielle– Il faut aussi définir le rôle que la finance verte va jouer dans la transition écologique.
M.V– Pour donner une piste de réflexion, il peut être intéressant de déterminer si c’est une portion de la finance qui va s’ajouter à la finance verte, ou si la finance va devenir verte.
Quels sont les enjeux du séminaire?
C.M– Nous comptons définir ce que la finance verte a à apporter, comment elle peut contribuer à la transition écologique et réfléchir au rôle de l’état et du politique pour influencer et parfois même contraindre pour agir sur les enjeux gouvernementaux auxquels on s’attend.
Quel est le message à passer en priorité à travers ce séminaire?
C.M– La priorité, c’est avant tout de faire en sorte que collectivement on peut inverser la tendance du réchauffement climatique. Le rapport du GIEC est formel, on a trois ans pour agir. Il faut absolument arriver à respecter les objectifs fixés pendant les accords de Paris. La finance verte a notamment un rôle actif pour qu’on puisse parvenir à atteindre ces buts.
Comment se déroulera le séminaire ?
C.M– La parole sera partagée et les thématiques abordées selon les spécificités de chacun(e). ” Mathilde Girard, experte en financement parlera des investissements dans le secteur environnement à l’’international. Jean Viry Babel donnera en exemple sin expérience personnelle concernant son investissement dans les entreprises éco-responsable dans lesquelles il investit, pour apporter des exemples tangibles. des entreprises éco-responsable et verte dans laquelle il investit. Quant à moi j’évoquerai le sujet d’un point de vue politique, abordant le sujet avec transparence et présentant ses avantages et ses limites. J’essaierai de parler de l’importance du secteur privé, des entreprises et du rôle qu’elles peuvent jouer pour agir sur la transition climatique, écologique.
M.V– En ce qui me concerne, mon intervention sera liée à la régulation, à ce que la finance peut faire pour le climat et ce que le climat peut faire pour la finance, aux avantages de la finance verte sur la finance dite « brune », une finance business axée sur le cours termisme, le financement des hydrocarbures…
Quel sera le format de cette réunion?
C.M– Il ne s’agit pas d’une réunion pour étayer des propositions de la campagne, mais d’un débat ouvert, à la rencontre des londoniens. Les quatre panelistes ont par ailleurs des avis divers. Nous souhaitons que ce format permettre de laisser libre cours à la réflexion collective. On veut pouvoir, à l’issu de ce débat, proposer des solutions concrètes pour que le monde de la finance et le monde de l’entreprise puisse s’entendre pour que notre société devienne plus écologique que l’on puisse enfin inverser la tendance.
Pour assister et participer à ce séminaire sur le thème de la finance verte, ses atouts et ses limites: https://www.eventbrite.com/e/348869607387
Propos recueillis par Louise Guyonnet