Partygate: les photos incriminantes de Boris Johnson

Alors que la réunion secrète tenue entre  la haute fonctionnaire Sue Gray, responsable de la rédaction d’un rapport portant sur les soirées se tenant à Downing Street pendant le confinement et Boris Johnson avait déjà éveillé les suspicions, de nouvelles preuves accablantes attestent la présence du Premier ministre britannique à ces fêtes illégales.

De nouvelles preuves accablantes contre le Premier ministre britannique

Depuis des mois, Boris Johnson tente d’atténuer le scandale autour des soirées alcoolisées tenues à sa résidence pendant le lockdown. C’était sans compter la publication d’ITV News, comportant des photos particulièrement incriminante pour le Premier ministre britannique. Ces dernières dateraient du 13 novembre 2020. Une source gouvernementale a déclaré à BBC News que les photos ont  été prises par le photographe officiel du 10 Downing Street ce qui prouve selon eux que Boris Johnson était là à titre strictement professionnel.

La police métropolitaine confrontée

A l’issue de son enquête bouclée la semaine dernière sur le scandale du « partygate », la police de Londres a délivré 126 amendes, correspondant à huit dates différentes, allant du 20 mai 2020 au 16 avril 2021. Elle a, cependant, épargné Boris Johnson d’une nouvelle amende, après celle reçue en avril pour avoir enfreint les règles sanitaires durant la pandémie et participé à l’une des fêtes ayant eu lieu à Downing Street, celle de son anniversaire en juin 2020. Il avait alors assuré n’y être resté que « dix minutes ». « Je dois dire franchement qu’il ne m’a pas semblé, à l’époque, que cela pouvait enfreindre les règles », avait-il plaidé.

FILE PHOTO: British Prime Minister Boris Johnson walks outside Downing Street in London, Britain, January 12, 2022. REUTERS/Paul Childs/File Photo

 La police métropolitaine est par conséquent actuellement confrontée pour expliquer pourquoi Boris Johnson n’a pas reçu d’amende.  Elle avait en effet  enquêté  au préalable sur deux événements survenus le 13 novembre à Downing Street, donnant une amende à au moins une personne présente à cette date, selon une source.

Réagissant à cette fuite, le travailliste Jonathan Ashworth a déclaré qu’il serait difficile pour le premier ministre de concilier sa déclaration au Parlement selon laquelle il n’avait enfreint aucune règle. Il a également demandé aux députés conservateurs de le démettre de ses fonctions.  La collègue et ancienne chef des conservateurs écossais, Ruth Davidson, a déclaré que le premier ministre avait menti au Parlement et que sa position était maintenant “intenable”. Mais le secrétaire aux Transports Grant Shapps continue malgré tout à soutenir Boris Johnson: bien qu’il ait trouvé l’image “difficile à regarder”, “Je pense qu’il est venu ici pour lever un verre et dire merci à un membre du personnel qui partait“, a-t-il dit, ajoutant que la police aurait “soigneusement enquêté” sur l’événement.