Piqûres au Royaume-Uni: le gouvernement contre-attaque

Dernièrement en France, le phénomène des piqûres dans les bars, les festivals et les boîtes de nuits est malheureusement en forte hausse. De nombreux cas ont notamment été constatés à Nantes, Rennes, ou lors du Printemps de Bourges. Le Royaume-Uni a été victime le premier de “spiking”, ces piqûres inquiétantes: des milliers de plaintes ont d’ailleurs été déposées fin 2021.
Le “spiking”, un phénomène largement médiatisé au Royaume-Uni
En Octobre, cette affaire avait été particulièrement médiatisée et amplement relayée par les journaux français. Dans le Figaro, paraît un article stipulant l’arrestation de trois hommes ayant tenté de droguer des jeunes femmes à l’aide d’aiguilles hypodermiques. Le lendemain, c’est la Dépêche qui s’empare du sujet. Le journal explique que la police britannique a déclaré avoir reçu 140 rapports sur des incidents “impliquant des boissons droguées et 24 impliquant des piqûres.”
Beaucoup d’étudiantes médiatisent leurs ecchymoses et marques de piqûres auprès des médias britanniques, comme Sarah Buckle. Transportée à l’hôpital par ses amies après s’être brusquement effondrée en pleine soirée, celle-ci montre aux caméras de Channel 4 News une marque sombre placée sur son ventre. Cela avait notamment provoqué une vague d’appel au boycott des bars et discothèques.
“Spiking has consequences”
Aujourd’hui, selon un article du Huffington post, on constate des réactions du côté de la police, mais aussi au niveau de la politique et des instances sanitaires. En effet, le 26 avril dernier, le Home Affaires Committee a publié un rapport parlementaire sur le sujet. Les députés y précisent avoir obtenu les retours de 1895 victimes et de plus de 1400 témoins de ces piqûres.
Une série de mesures préventives ont ensuite été proposées au gouvernement, comme la demande au ministère de l’Intérieur de mieux connaître le problème, à savoir enquêter sur l’ampleur, la fréquence des piqûres, les conséquences de celles-ci sur l’organisme. Ils suggèrent ensuite l’ajout d’un volet spécifique à la campagne de communication gouvernementale contre les violences faites aux femmes et aux filles, où la problématique serait abordée. Ils demandent au ministère de la Justice d’évaluer sous six mois la nécessité de légiférer spécifiquement contre les piqûres. Enfin, les élus britanniques jugent nécessaire de renforcer les mesures de sécurité à l’entrée des lieux de fête.
Le 28 avril 2022, en France, une cinquantaine de plaintes ont été déposées contre ce phénomène de piqûre sauvage selon le ministère de l’Intérieur. Un chiffre qui ne cesse de gonfler chaque jour et force à se rendre à l’évidence: surveiller nos verres n’est désormais plus suffisant…