L’Hexagone Innove : Kaoukab, l’expert de la collecte de déchets métalliques

Les entreprises françaises ont véritablement explosé à l’ère du digitale, entre business en ligne et applications mobiles. La rédaction vous fait donc découvrir quelques unes de ces startups Made in France. Aujourd’hui, nous vous présentons Kaoukab, gagnant du prix du jury du Wednesday Pitch Summit by Estimeo du 21 juillet, en partenariat avec l’incubateur Singa.
Londres Mag : Qui es-tu et présente nous Kaoukab ?
Kaoukab : Je suis Ghaees et je suis originaire de Syrie. Kaoukab, qui signifie “planète” en arabe, est une jeune entreprise de l’économie sociale et solidaire dont la vocation est de réduire le gaspillage en favorisant le recyclage, l’inclusion et la solidarité. Chez Kaoukab, nous collectons donc gratuitement les déchets métalliques
LM : Quelle est la genèse du projet ?
Kaoukab : Kaoukab part d’un constat : sur les 14 millions de déchets métalliques produits chaque année en France, seule la moitié est intégrée à des systèmes de recyclage professionnels. Pour des « petites » quantités de déchets (inférieures à une tonne), il n’y a pas de solution simple de collecte et de recyclage. Par manque de temps et de main d’œuvre, les professionnels peuvent être tentés de mélanger leurs déchets métalliques aux autres déchets, comme les déchets ménagers, ou les jeter dans la rue. De ce fait, des tonnes de ferrailles et de métaux ne sont pas recyclés correctement, ce qui représente un gaspillage considérable.
Kaoukab permet de répondre à ce besoin en proposant une solution rapide et gratuite de vos ferrailles et déchets métalliques. C’est pourquoi nous recherchons aujourd’hui un financement de 300 000 euros pour continuer à développer notre projet.
LM : Comment vois-tu l’avenir ?
Kaoukab : Je suis tellement occupé à améliorer l’actuel que je ne pense pas à l’après. Mais un jour, les déchets seront rentables par eux-même tout en permettant l’insertion des populations marginalisées.
Aujourd’hui, la collecte des déchets métalliques est assurée par les “ferrailleurs”, une population invisibilisée. Nous choisissons de faire confiance à leur savoir-faire et de défendre leur métier. Nous les aidons ainsi à se mettre en contact avec les organismes compétents qui les aident à se mettre en règle pour poursuivre leur activité dans un système organisé et légal et leur donner un avenir.
LM : Si nous te disons Londres, qu’est ce que cela représente pour toi ?
Kaoukab : Une ville pour laquelle je ferais l’impossible pour m’y installer !
LM : Le mot de la fin ?
Kaoukab : Mars, j’arrive !