Sadiq Khan réouvre le débat sur le cannabis

Le cannabis, une plante inoffensive pour certains mais une drogue avant tout pour d’autres, elle a toujours créer le débat. Aujourd’hui encore, elle s’invite dans la course à la municipalité de Londres.
Sadiq Khan l’a annoncé : s’il est réélu, il mettra en place une commission indépendante qui aura pour objectif de sonder la population britannique mais également d’analyser les impacts d’une possible légalisation. En s’attardant sur les pays/états qui ont déjà engagés cette démarche, la commission pourra rédiger un rapport et apporter des recommandations pour la police, la mairie et différentes autorités.
Ce projet ne laisse pas indifférent et de nombreuses voix se sont déjà élevées. Au-delà du simple débat “oui/non pour la légalisation”, beaucoup pensent qu’il ne s’agit que d’un coup de pub pour la campagne électorale de Sadiq Khan. Même si le maire de Londres peut donner une impulsion et créer un mouvement, il ne peut pas changer la loi et donc légaliser le cannabis. C’est le gouvernement britannique qui a ce pouvoir et leur position est très claire : Allegra Stratton, la secrétaire de press de Boris Johnson, a précisé que le gouvernement ne travaillera pas avec Sadiq. “Les drogues détruisent des vies et [le premier ministre] n’a aucune intention de légaliser le cannabis, une substance dangereuse”. Et pourtant, c’est dans un environnement très similaire que les “coffee shops” d’Amsterdam sont nés, quand la police a arrêté de faire de la marijuana sa priorité.
La motivation de Sadiq Khan est d’apporter des “idées fraiches” pour réduire les crimes liés aux drogues. “Le traffic de drogues cause de nombreux dégâts à notre société – amenant des crimes sérieux et violents, détruisant la santé mentale et criminalisant bien trop de jeunes” s’est-il exprimé.
Cette proposition ne fait pas l’unanimité au sein du parti travailliste, le parti de Sadiq Khan. Le leader du parti, Sir Keir Starmer a déjà dit qu’il ne supportait pas la décriminalisation du cannabis même s’il a laissé une porte ouverte en Février en déclarant qu”il y a toujours de la place pour un débat d’adulte”.