La radicalisation des jeunes en ligne, autre danger du confinement

Isolement, solitude, depression… Toutes ces conséquences des confinements répétés depuis un an impatient fortement la santé mentale de la population. Mais une des conséquences les plus surprenantes – et surtout inquiétantes – est la radicalisation, surtout des enfants, adolescents et jeunes adultes.
Bien que les activités liées au terrorisme ont baissé de 34% en 2020 selon le Home Office, les jeunes auraient été “recrutés en nombres terrifiants” pendant le confinement. Dominic Raab, le ministre de l’intérieur britannique a déclaré que les contenus appelant aux attaques terroristes ont augmenté en ligne, avant de déplorer “une augmentation de la proportion d’enfants et d’adolescents arrêtés pour offences terroristes”.
Le confinement a été une aubaine pour les recruteurs, utilisant l’état de vulnérabilité de leurs potentielles recrues pendant la période d’isolement. Souvent livrés à eux même avec un accès quasi permanent à internet et aux réseaux sociaux, l’accès à ces contenus est dangereusement facilité.
Le mois dernier, le niveau d’alerte terroriste au Royaume Uni a été abaissé au niveau “substantiel”, mais le coordinateur de l’antiterrorisme britannique a averti que les organisations et les recruteurs “n’ont jamais cessé de planifier et de radicaliser les personnes vulnérables en ligne”, laissant entendre que la sortie prochaine du confinement serait une fenêtre ouverte aux nouvelles recrues de passer à l’attaque.
Pour mieux lutter contre la menace terroriste, et afin d’éviter les risques lors de la reprise, la police a d’ores et déjà mis en place un site web et une ligne téléphonique pour soutenir et conseiller les familles en cas de suspicion de radicalisation.