Le Royaume-Uni ne respecte pas ses engagements en faveur de l’environnement

Le programme du gouvernement visant à réduire l’empreinte carbone des foyers britanniques se déploie avec une lenteur extrême. Le projet, qui consiste à aider financièrement les habitants à passer à un mode de chauffage respectueux de l’environnement, a été vivement critiqué par les députés. Les ministres admettent que la subvention prévue pour que les foyers puissent s’équiper, a accordé seulement 21 000 bons d’achat pour l’installation d’isolants.
À ce rythme, il faudrait plus de 10 ans pour atteindre l’objectif du gouvernement de fournir ces bons à 600 000 foyers, selon le Comité de vérification environnementale.
Et bien souvent, les ménages ne peuvent pas joindre les artisans car ceux-ci sont débordés. En plus, les entreprises de travaux ne sont souvent finalement pas payées par l’Etat, en raison de retard dans le traitement des dossiers de subvention. Cela pousse même certaines entreprises à se retirer totalement du programme.
Les députés demandent à ce que le chancelier Rishi Sunak annonce dans son budget, le 3 mars, une prolongation du programme afin de donner une chance à l’industrie de former davantage d’installateurs et d’ingénieurs.
Ce problème entache la crédibilité du Royaume-Uni en tant que responsable du sommet sur le climat de la COP26 des Nations Unies qui se tiendra en novembre à Glasgow.
Le comité de vérification de l’environnement a appris en novembre dernier que 1 200 entreprises s’étaient inscrites auprès de l’autorité de certification accréditée : TrustMark. Les députés affirment que le gouvernement admet que ce nombre n’a que légèrement augmenté depuis, passant à 1 300 entreprises.
Le président du comité, Philip Dunne, a déclaré : «Le principe de cette subvention en faveur des foyers écologiques devrait être félicité. Il s’agit d’une opportunité non seulement pour améliorer l’efficacité énergétique des maisons, ce qui est urgent pour réduire les émissions de carbone, mais aussi pour faire face à la crise croissante du chômage déclenchée par la pandémie »