La beauté virtuelle, problème de société

En juillet 2020 au Royaume-Uni, l’ASA – Advertising Standards Authority – lance la campagne #filterdrop. Au départ, l’ASA se concentrait sur une problématique orientée vers la transparence, demandant aux influenceurs.ses faisant la promotions de produits cosmétiques à ne pas utiliser de filtres sur leurs photo afin de ne pas induire en erreur les consommateurs. Cette initiative a donc poussé les influenceurs.ses à montrer leur “vraie peau”, comme l’explique à la BBC Sasha Pallari, Instagrameuse de 29 ans. Mais au delà de l’optique purement consumériste, la campagne #filterdrop a aussi eu pour effet de soulever un problème plus profond.
Filters should not be applied to adverts if they exaggerate the effect of the product, the ASA has ruled.
ASA was responding to the #filterdrop campaign that called for it to be compulsory for influencers to state when they use beauty filters to promote skincare or cosmetics. pic.twitter.com/ZxMb112lm6
— Capital Moments (@CapitalMoments) February 3, 2021
Avec le boom des réseaux sociaux et de l’affichage permanent de l’intimité, la compétition se fait rude entre les influenceurs.ses. Pour se démarquer, tous les moyens sont bons, mais surtout, il est primordial de se montrer sous son meilleur jour. C’est là que le problème se pose: entre filtres instagram et démocratisation de photoshop, la distortion virtuelle de la beauté fait changer les codes et fausse le naturel, créant une véritable problématique sociale et culturelle.
Ce n’est pas pour rien que ces starts des réseaux sont qualifiés d’influenceurs.ses: la “marketisation” de leurs personnes devient une réelle influence sur leurs followers, établissant de nouveaux standards et idéaux, notamment chez les adolescent, plus facilement… influençables. Ceci est à l’origine de nombreux troubles psychologiques tels que les troubles alimentaires ou encore la dysmorphie – trouble de la distortion de l’image de soi, en quelques sortes.
Grâce à #filterdrop, les influenceurs.ses se montrant au naturel peuvent donc reprendre le contrôle des standards de beauté plus réalistes et inciter leurs fans à assumer leurs visages et leurs corps tels qu’ils sont, sans artifices ni altération virtuelle.