Brexit: querelle diplomatique avec l’UE et rêves d’indépendance

Moins d’un mois après la fin de la période de transition et l’accord sur le Brexit, la vie diplomatique et politique du Royaume Uni n’est pas de tout repos. Entre ses relations avec l’UE et la fragilisation de son unité interne, le pays doit faire face à de multiples problématiques.
Le gouvernement britannique critiqué pour avoir rétrogradé le statut diplomatique de l’ambassadeur de l’UE à Londres.
Les anciens ministres et diplomates du Bureau des Affaires étrangères ont déclaré que cette décision était malvenue et qu’elle pouvait créer des tensions. Ils ont insisté pour que les membres de la délégation de l’UE continuent de bénéficier des privilèges nécessaires pour faire leur travail. Cette décision contraste avec les 142 autres pays où les ambassadeurs de l’UE ont un statut diplomatique complet.
Tobias Ellwood, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel président de la Commission de la défense de la Chambre des communes, a qualifié la décision de “tout simplement insignifiante”. D’après lui, “Biden s’engage à renforcer les alliances et nous nous engageons dans des querelles stupides qui ne contribueront pas à renforcer la sécurité et la coopération commerciale – nous sommes meilleurs que cela »
Et l’ex-conseiller à la sécurité nationale, Lord Ricketts, a déclaré : “Il s’agit d’une mesure totalement inutile qui semble faire partie d’un effort systématique pour signaler que le Royaume-Uni évite l’UE et tous ses travaux. Pas dans l’intérêt des Britanniques. »
Les habitants d’Écosse et d’Irlande suggèrent l’indépendance
L’unité du Royaume-Uni est aujourd’hui à nouveau mise à l’épreuve. En effet, les sondages d’opinion suggèrent qu’une majorité de personnes en Écosse et en Irlande du Nord demandent des référendums au sujet de leur adhésion au Royaume-Uni dans les cinq prochaines années. Le sondage révèle que 49% des électeurs écossais pensent que l’Écosse serait indépendante d’ici 10 ans, tandis que 30% ont dit que c’était peu probable.
Michael Russell, le secrétaire à la Constitution du gouvernement écossais, présentera la « feuille de route en 11 points vers un référendum » à l’Assemblée nationale du parti dans la journée, afin d’examiner les alternatives vers l’indépendance.
Le Parti National Écossais prévoit qu’un « référendum légal » aura lieu après la pandémie s’il y a une majorité pro-indépendance à la suite du sondage et que toute tentative du gouvernement britannique de contester la légalité de ce référendum devant les tribunaux serait « vigoureusement contestée ».
Dans le même temps, en Irlande du Nord, 51% des électeurs demandent un référendum dans les cinq prochaines années. D’autres sondages en Angleterre et au pays de Galles ont montré que la majorité s’oppose à l’indépendance de leur pays.