Dégustez une bonne pâte fraîche à Pastaio

L’adresse du centre ville sait varier les plaisirs avec ses pâtes fraîches maison qui changent selon les humeurs du chef. Même les Italiens ne vont pas bouder leur plaisir.

Voici une bonne adresse qui sait répondre au Brexit. Avec une alliance de produits anglais et italiens, le restaurant de Soho allie à la perfection l’art rital et les ingrédients européens pour faire voyager les promeneurs de Ganton Street.

La ruelle des ampoules fait lever la tête aux curieux mais les gourmands savent qu’il faut scruter les devantures pour trouver son bonheur entre boîtes de nuit et grandes franchises. Pourtant Pastaio sait retenir l’attention avec son décor contemporain et coloré. Si la cuisine ouverte se veut industrielle au métal visible, la salle tranche avec plus de douceur et même de touche féminine. Le design research studio du célèbre décorateur Tom Dixon, qui a notamment oeuvré au Craft Bar, était en charge de donner de l’éclat à l’adresse de l’empire culinaire de Stevie Parle. Chef salué notamment par The Guardian. La touche moderne prend toute son envergure dans le fond du restaurant avec une fresque punch en couleurs et adorée par les instagrameuses. A l’image de la cuisine italienne paradoxale : généreuse et forte en goût.

Lieu à géométrie variable mais équilibre dans tous les plats

Si d’habitude le cocktail échauffe les esprits, Pastaio mise sur la surprise mais encore une fois avec un amour du farniente. Car si le Prosecco est proposé, il est Slushie et se présente gelé à la pêche blanche ou au citron, pas si éloigné en bouche du limoncello. Et le mauvais temps ne va pas diminuer cette envie de granité alcoolisé. Evidemment, ça monte à la tête. Du coup les spécialités maison ne seront pas de trop pour apaiser les tentations d’en voir encore plus en couleurs. Et le pigment le voilà dans l’assiette de carbonara. Mais attention, là pas crème ni pâtes métamorphosées en nid à oeuf cru. La recette ritale respectée à Pastaio se joue tant en sel ajouté par le guanciale, charcuterie assez pesante pas si éloignée du gras de colonnata que dans le fromage presque assaisonnement sur les bucatini, pâtes mais longues et creuses. La couleur revient de plus belle dans les spécialités du jour avec des raviolis fourrés mais auréolés d’une dose fromagère odorante et suave. Le velouté du fromage se réveille encore à l’heure du sucré notamment dans un tiramisu monté au cordeau dans un équilibre : crémeux parfait du mascarpone – dynamique du duo cacao-café. Les plus traditionnels seront sans doute friands de glaces à l’italienne si forte en goûts amande-pistache et citron aussi onctueuses que la dolce vita. Et oui à Pastaio, c’est tout sauf se faire rouler dans la farine !