Le musicien de Marseille fait danser les foules d’Asie au Portugal avec sa pop électro. Kid Francescoli débarquera à Londres pour un nouveau concert à l’Oslo le 12 mars. Une occasion de faire le point sur ses créations.
Il était venu renouer avec l’esprit londonien du légendaire 100 club en 2018. Revoilà, Kid Francescoli plus énergique que jamais avec son single “Alive” mais aussi auréolé d’un nouveau karma aussi électronique et doux hérité de son nouvel album “Lovers”. Un nouvel opus qui traverse les frontières et que le musicien marseillais va défendre de Milan à Istanbul avec un arrêt attendu à Londres.
Votre album Play Me Again est clairement inspiré de votre histoire avec Julia Minkin. Quand l’histoire personnelle devient-elle création?
J’ai toujours considéré que l’histoire personnelle était la meilleure source d’inspiration Après, elle est plus ou moins exposée et plus ou moins franche. Dans cet album, il n’y a pas beaucoup de filtres mais il y a aussi un vrai jeu avec l’auditeur. Des chansons peuvent donner l’impression de parler de nous alors qu’il s’agit d’un personnage imaginé. C’est un subtil équilibre aussi avec des paroles, avec des mots accrocheurs. From America, c’était la volonté d’une chanson mélodique et catchy, mais la chanson la plus sincère c’est It’s Only Music Baby, écrite à 4 mains avec Julia.
Justement cette chanson a une vraie empreinte musicale british car elle fait penser à Baxter Dury. Quelles sont vos inspirations anglaises?
Baxter Dury fait partie de mes racines musicales depuis mon premier album comme Air, Grandaddy ou Ratata et il sera toujours là. Il est un peu dandy, pop et fait participer des voix féminines dans ses chansons avec une mélancolie pas si triste. C’est un des artistes qui m’a le plus influencé.
Vous vous produisez au 100 Club qui est un lieu mythique notamment pour la scène punk. Qu’est ce qu’il y a de punk en Kid Francescoli ?
Oh, pas grand chose de punk, voire rien du tout (sourires). Je n’ai jamais vraiment écouté de punk si ce n’est les Sex Pistols qui sont des icônes pop aujourd’hui. Il n’y a aucune once de rébellion, ni d’envie de se dresser contre qui que ce soit. Mais j’ai un peu halluciné quand j’ai vu que je jouais dans un des clubs les plus historiques de toute la ville et peut-être de l’Angleterre. Amy Winehouse, Paul McCartney, Blur ou Sonic Youth ont enchanté ce lieu ! Quand j’étais jeune, j’étais un très grand admirateur d’Oasis, et c’est la salle de leur premier concert londonien en 1994.
Vous passez à Londres après un autre groupe marseillais, IAM. Qu’est ce que cela représente pour vous ?
C’est clairement le plus grand groupe de Marseille de tous les temps qu’on aime ou pas le rap. ça reste un modèle, j’ai déjà eu la chance de les croiser lors de festivals. Leur set est une vraie heure de tubes. Ce sont les boss, les Bruce Springsteen de Marseille (Rires!)
Vous avez joué à Beyrouth, Barcelone, Lisbonne, en Asie, en Allemagne. Quel sentiment un musicien français éprouve-t -il à jouer à l’étranger?
Au début, c’était un peu d’appréhension. Ma toute première date à l’étranger c’était en Afrique du Sud avec des groupes tribal/ ragga,… et moi ! Comment faire au milieu de tout cela avec mon séquenceur et mon synthé ? J’allais passer pour une machine ! Mais tout s’est très bien déroulé . Si vous êtes Français, on pense à Air, Phoenix, Sebastien Tellier, toute la French Touch qui rayonne très bien à l’international. Et jouer avec cette marque de fabrique, ce savoir-faire, c’est super fun. C’est supporter la culture et les influences de mon pays !
PRATIQUE
Le 12 mars
A 19h30
1A Amhurst Rd, Kingsland, London E8 1LL
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Photo de Une par ©Vittorio Bettini