Les accusations à l’encontre du prince Andrew dans l’affaire Epstein viennent encore un peu plus secouer la famille royale, qui doit déjà faire avec le Brexit et les envies d’indépendance de l’Ecosse… et de Meghan Markle.
C’est la goutte d’eau qui a peut-être fait déborder le vase. Depuis de longues semaines, la couronne subit les foudres des médias. Pas d’histoire de rumeur de grossesse ou de telles frivolités. Cette fois l’heure est grave. Enlisé dans l’affaire Epstein depuis de longues semaines, le prince Andrew a décidé d’en remettre une couche… de son propre chef. Car s’il souhaitait laver son honneur lors de son interview diffusée sur BBC 2 le samedi 16 novembre 2019, il a plutôt donné l’opportunité à la presse de s’acharner sur son cas. Et les tabloïds vont beaucoup plus loin. Ils se posent en effet des questions sur la capacité d’Elizabeth II, désormais âgée de 93 ans, à maintenir l’ordre dans le royaume.
Les désastres médiatiques ? Et bien… la famille royale connaît ! Meghan Markle donne beaucoup de grain à moudre aux tabloïds depuis son mariage avec le prince Harry en mai 2018. De par ses envies d’ailleurs d’une part. La Californienne rêverait d’un retour au pays depuis de longs mois selon la presse britannique. En cause : les codes de la royauté, dont elle n’a déjà pas manqué de s’affranchir. La dernière frasque en date ? Une simple interrogation à voix haute.
“Personne ne me demande si je vais bien ?”, s’est exclamée en public la Duchesse de Sussex lors de son voyage en Afrique du Sud en octobre 2019. Et s’ils peuvent avoir l’air de rien, les propos de l’épouse du prince Harry constituent une grave entorse à l’étiquette.
When Queen Elizabeth was a princess and London was being bombed in WWII, she never wondered if anyone cared how she felt as #MeghanMarkle stated that no one asked how she felt. Then princess Elizabeth suited up and joined the war effort. Megan is throwing a pity party. 😡
— MaryMacElveen (@MaryMacElveen) October 23, 2019
God save the Queen, oui, mais la reine, elle, préfère sauver cette étiquette ! Depuis le début de son règne en 1952, Elizabeth II s’est efforcée de respecter une seule doctrine : ne jamais se plaindre ni se justifier. Tout cela pour rester digne de son statut, de sa fonction.
Et pourtant son fils préféré vient tout juste d’y déroger. Associé au financier américain Jeffrey Epstein dans une affaire d’abus sexuels sur mineurs, le prince Andrew a donné une interview exclusive diffusée sur la chaîne britannique BBC 2 samedi 16 novembre. Si son but était de se dédouaner et de blanchir son image auprès de l’opinion publique, l’effet est finalement tout autre. Résultat ? Un entretien “désastreux”, de l’aveu même de nombreux observateurs de la couronne. Et cela va même au-delà !
Plus les épaules pour porter la couronne ?
Car tous ces commentateurs commencent à remettre en cause la capacité à gouverner de celle qui détient le record de longévité sur le trône du Royaume-Uni. Elle qui maintenait l’ordre dans le pays, au niveau médiatique, ne serait peut-être plus capable de le faire, à en croire les colonnes du Sun et du Mirror notamment.
Ces médias sont pourtant habitués à traiter, ou diffuser eux-mêmes des rumeurs sur la famille royale. Mais les récentes frasques de ses membres les poussent à se questionner. La poigne d’Elizabeth II ne serait-elle plus qu’un lointain souvenir ? En tout cas difficile d’imaginer Charles et Camilla autant déroger à la philosophie de la reine au temps où ils occupaient beaucoup plus l’espace médiatique.
Les tabloïds anglais mettent en exergue l’absence du prince Philip, l’époux de la reine âgé de 98 ans retiré de la vie publique depuis 2017. Le prince consort du Royaume-Uni imposait en effet une discipline de fer, qui aidait à mettre de l’ordre dans tout cela. Mais il est peu probable qu’il sorte de sa retraite pour venir “mater” Andrew et Meghan.
Élisabeth II et le prince Philip fêtent aujourd’hui leur 72e anniversaire de mariage 👰🏻🤵🏼
⬇️ Le Royal Wedding en 1947 pic.twitter.com/OZSOAtWcRW
— Point de Vue (@PointDeVueMag) November 20, 2019
Et ce n’est pas comme si la royauté ne devait se préoccuper que de son image. La presse people c’est bien, mais la politique, c’est une autre paire de manches. Car ne vous y trompez pas ! La couronne britannique est toujours impliquée dans la gouvernance du Royaume. Si elle ne prend pas directement part à la prise de décision, Elizabeth II a quand même un rôle central : la monarque doit avant tout “tenir le pays”, d’après les dires d’un de ses proches qui s’est confié au Sun.
Tenir le pays, la tâche n’est pas simple. Surtout lorsqu’un dossier aussi complexe que celui du Brexit est sur la table, accompagné par celui de l’indépendance écossaise. Devant ces difficultés, l’entourage de la nonagénaire s’interroge. “Le mérite-t-elle après tout ce qu’elle a fait pour le Royaume ?”, s’indigne toujours la source auprès du Sun. Dans ce contexte, Noël s’annonce “étrange” à Buckingham Palace.
Anthony Guttuso