La gare de Saint Pancras a officialisé son jumelage avec la gare Saint-Jean de Bordeaux. Un premier pas avant la liaison ferroviaire entre la Gironde et Londres attendue d’ici 2022.
“Il va falloir réapprendre à avoir des relations bilatérales, et à Bordeaux, on a un temps d’avance”. Nicolas Florian, maire LR de la capitale girondine, ne tarit pas d’éloges à l’égard de l’union entre Londres et Bordeaux. Le feuilleton Brexit est toujours aussi enflammé, mais la France ne semble pas s’éloigner du Royaume-Uni pour autant. Les Gares Saint-Jean et St Pancras viennent en effet de se jumeler vendredi 18 octobre. L’objectif : créer une liaison ferroviaire entre les deux villes qui mettrait Bordeaux à cinq heures du centre de Londres.
Le chantier est cependant plus que conséquent. D’abord car la gare de Bordeaux n’est pas prévue pour des voyages internationaux. Douanes et police aux frontières devront donc être installées.
#bordeaux: bientôt à moins de 5h00 de Londres en train!@InvestinBx @MagneticBx @BordeauxTourism @LaFrenchTech @Bdx_E @ pic.twitter.com/CPv9RGfp0R
— Stephane Garcia (@StephaneJGG) October 18, 2019
Mais si rien ne doit entraver la mise en place de services de sécurité, il faut déjà qu’un opérateur se manifeste pour s’occuper de la future ligne Bordeaux-Londres, comme l’a rappelé Claude Solard, Directeur général de SNCF Gares & Connexions, pendant la cérémonie de jumelage. Car si Eurostar était venu aux renseignements en 2016, la compagnie n’est toujours pas passée à l’action. Comme tous les autres d’ailleurs…
Et c’est bien ce pourquoi le chantier est à l’arrêt. Les premiers trains reliant l’Aquitaine à la capitale britannique sont attendus d’ici 2022, certes, mais le projet est on ne peut plus flou. Difficile d’y voir clair, alors que rien n’est encore décidé et encore moins officiel. L’idée, si elle est effectivement mise sur rail en temps et en heure, pourrait permettre aux 40 000 Britanniques qui vivent en Nouvelle-Aquitaine de rejoindre plus facilement leur terre natale.
Anthony Guttuso