Le « Brexit » occupe actuellement une place importante dans le cœur du débat politique en Grande-Bretagne. Mais récemment le Labour, lors de son congrès annuel, qui a eu lieu le 23 septembre, a mis un autre sujet sur la table : les écoles privées.
Est-ce la fin des écoles privées au Royaume-Uni ? C’est en effet le souhait du parti travailliste. La principale formation politique de l’opposition a décidé d’inclure dans son programme une mesure qui vise à supprimer ces établissements.
After 30 years of neoliberal policy-making, that our state schools need radical transformation is not in doubt.
But private schools cannot be left untouched. Whilst the wealthy continue to buy advantage, inequality will persist.@hollyarigby for @tes 👇https://t.co/OrlgLCjjon
— Labour Against Private Schools (@AbolishEton) September 27, 2019
Quel impact aurait une telle mesure ?
Le but annoncé par le Labour avec une telle mesure est clair : réparer l’ascenseur social. En effet, aujourd’hui, la grande majorité des élèves qui accèdent aux universités les plus prestigieuses viennent d’écoles privées. Cela pose donc évidemment le problème de l’égalité des chances, puisque toutes les familles ne peuvent pas se permettre financièrement de placer leurs enfants dans de tels établissements. L’objectif serait donc de donner la même chance à toutes et tous d’accéder à l’enseignement supérieur. Cependant, une telle mesure est très décriée par des membres proches du parti conservateur. Selon eux, cela provoquerait une « fuite des cerveaux », notamment vers la France. Les familles les plus aisées anglaises pourraient donc diriger leurs enfants vers les lycées privés prestigieux sur le territoire français. En plus de fournir un excellent enseignement, ces derniers présentent d’excellents scores d’admission dans les meilleures universités britanniques. Aussi, certains pourraient aussi se tourner vers les grandes écoles françaises. Avec le Brexit, qui entraîne déjà un vent de panique chez les investisseurs britanniques, si la future élite venait à quitter le pays, l’économie britannique pourrait bien avoir du mal à se relever …
Alexandre Mondragon