Energy Observer accoste à Londres le 5 octobre prochain. Le bateau et son laboratoire présenteront de nombreuses nouvelles technologies liées à l’énergie au grand public, mais aussi aux industriels et hommes politiques.
C’est l’odyssée des temps modernes, une épopée pour mettre en avant les énergies de demain. Energy Observer vogue sur les flots européens depuis 2017, et traversera les océans jusqu’en 2022 pour aller en Amérique ou encore au Japon. Mais dans quel but ? Tester de nouvelles façons de produire de l’énergie dans des conditions réelles de pleine mer, mais pas seulement. Emmenée notamment par Victorien Erussard, fondateur et capitaine, et Jérôme Delafosse, chef d’expédition et réalisateur de documentaires, toute une équipe mène des recherches scientifiques à l’intérieur même du bateau. Des recherches qu’ils vulgariseront à l’occasion d’un arrêt à Londres du 5 au 13 octobre.
🇬🇧Only 2 weeks to go before #London the last stop of our Northern #Europe tour! A unique opportunity to discover our vessel and our #Odyssey for the #future, through the warm waters of #Mediterranean to the icy shores of #Svalbard! More info https://t.co/suij6sg30G #thisislondon pic.twitter.com/j8LClXliEx
— ENERGY OBSERVER (@energy_observer) September 21, 2019
Vous ne connaissez rien à l’éolien offshore ou à la technologie des moteurs à hydrogène ? Pas de panique ! Toute une exposition sera organisée non loin de là où le bateau sera amarré, à St Katharine’s Dock, juste près du Tower Bridge. Le bateau ne sera en effet que rarement accessible pour de petits groupes, car le laboratoire qui se trouve à l’intérieur n’est pas prévu pour accueillir du monde.
La réalité virtuelle vous permettra cependant de le visiter. En plus de la VR, des films, documentaires, des schémas et maquettes pour expliquer comment tout cela fonctionne concrètement. “Le but c’est d’être pédagogique”, justifie Louis-Noël Viviès, directeur général d’Energy Observer. Et pour cause, “tout ce qu’Energy Observer présente est au programme de physique au lycée”, poursuit-il. Le bateau a en effet été au centre d’un sujet de bac pour les bacheliers S de l’étranger en 2018.
En tant qu’ultime escale du tour d’Europe, Londres succède donc à d’autres très grandes villes comme Stockholm, Saint-Petersbourg ou Marseille. Déjà en marge du Vieux-Continent, le Royaume-Uni n’a donc pas pu prendre connaissances des avancées technologiques actuelles non plus. “Quand les gens constatent par eux-mêmes ce qui est fait, qu’ils comprennent que c’est fiable et pas aussi compliqué qu’ils le pensent, ils changent leur regard”, explique Louis-Noël Viviès.
Lots of interest in the Energy Observer, currently in the port. It runs on a combination of hydrogen, solar and wind power. The crew were delighted to call in to Peterhead and make use of our 100% renewable sourced shore power. https://t.co/2Ohs1l2b9E pic.twitter.com/Ip7dqIGVF7
— Peterhead Port Authority (@PeterheadPort) September 23, 2019
Faire changer les choses
Les compagnies maritimes, elles-aussi, changent de regard. Elles se penchent sur ces nouvelles technologies pour réduire leurs émissions de CO2, notamment lorsqu’elles se retrouvent à quai. Les plaisanciers sont aussi concernés puisque de plus en plus de “terrains de jeu” se retrouvent encadrés par des législations strictes en terme de pollution. “Vous ne pouvez pas naviguer dans les calanques si votre bateau a un moteur diesel”, argumente le directeur du développement d’Energy Observer. “Les personnes concernées ont donc tout intérêt à s’intéresser à l’hydrogène par exemple”.
Et, qui sait, l’hydrogène sera peut-être rapidement la prochaine source d’énergie à la mode. C’est d’ailleurs pour en vanter les mérites que Louis-Noël Viviès et son équipe font escale à Londres. C’est en effet là que se trouve le siège de l’OMI, l’Organisation Maritime Internationale. “Il faut vraiment sensibiliser les autorités, leur faire comprendre la révolution énergétique qu’est l’hydrogène, pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions”, indique-t-il.
L’équipe de l’Energy Observer a également reçu l’approbation de grandes institutions telles que l’Union européenne et l’UNESCO, mais aussi le haut patronage d’Emmanuel Macron et le parrainage de l’ancien ministre de la transition écologique Nicolas Hulot. Logique lorsque l’on connaît le contexte actuel, entre marches pour le climat et actions coup de poing de groupes comme Extinction Rebellion.
Anthony Guttuso