Après une rentrée mouvementée au Parlement ponctuée des revers encaissés par Boris Johnson, la nouvelle semaine du 9 septembre qui arrive s’annonce tout aussi riche en rebondissements à Westminster que la précédente.
Une nouvelle semaine chaotique pour le Premier ministre ? Après avoir vécu 2 démissions au sein de son gouvernement dont celle de son propre frère, puis des défaites successives à la House of Commons, Boris Johnson ne perd pas espoir. Il va à nouveau tenter cette semaine de convoquer des élections générales.
L’impasse du Downing Street
Le Premier ministre est touché mais pas coulé. Lors d’une intervention jeudi 5 septembre, Boris Johnson avait perdu de son entrain et de son optimisme habituels. La démission de son propre frère n’est sûrement pas étrangère à cette méforme. Mais face à cette mine déconfite, le chef du gouvernement ne compte pas abandonner son idée de sortie de l’Union Européenne le 31 octobre. Ce lundi 9 septembre, Boris Johnson va à nouveau soumettre au Parlement l’idée de procéder à des élections générales le 15 octobre.
Boris Johnson parie sur des élections anticipées pour résoudre la crise du Brexit https://t.co/Qjbu8LEbMq pic.twitter.com/f4890VB49H
— L'Obs (@lobs) September 9, 2019
Si le Premier ministre a le vent en poupe dans les sondages, il disposerait de 15% d’avance sur le Labour, ce n’est pas le cas à Westminster puisque le résultat de ce nouveau vote devrait être semblable à celui de mercredi dernier. Boris Johnson se retrouverait alors contraint par la loi d’aller demander un nouveau délai à Bruxelles si aucun accord n’est trouvé à la suite du Conseil européen du 17-18 octobre
Boris Johnson en prison ?
« Je préfère mourir dans un fossé que de demander un nouveau délai à Bruxelles ». Le message est clair : le Premier ministre n’a aucune intention d’aller à Bruxelles pour réclamer plus de temps aux négociations. Alors quelles solutions pour le Premier ministre, alors que de nouvelles élections semblent impossibles ? Il pourrait choisir de transgresser la loi selon le Sunday Times.
"Boris Johnson ira-t-il en prison s'il n'obéit pas à la loi refusant de demander un report du Brexit en cas de no-deal fin octobre ?"
L'ouverture des chaînes d'info GB en ce moment…
On en est là 🍿🍿🍿— Alex Taylor (@AlexTaylorNews) September 7, 2019
Le ministre de la Justice a exclu cette hypothèse. Une confirmation anormale puisqu’il semble évident qu’un gouvernement ait l’intention de respecter la loi. Boris Johnson pourrait alors soit trahir ses convictions ou bien tout simplement démissionner. Cependant, une extension des négociations ne seraient pas automatiquement accordée par l’Union Européenne. Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires Etrangères, a laissé entendre qu’une prolongation ne serait pas automatiquement acceptée. Du moins certainement pas sur des promesses vagues et vides. Boris Johnson semble donc bloqué de toutes parts. Entraînera-t-il le Royaume-Uni avec lui dans sa chute ?
Alexandre Mondragon