Les députés de l’opposition font barrage à Boris Johnson. Ce mercredi 5 septembre, les députés britanniques ont voté à deux reprises contre le Premier ministre. Par leurs votes, ils ont rendu une sortie sans accord le 31 octobre de l’Union Européenne illégale et refuser la convocation d’élections générales.
C’est une rébellion sans précédent, jamais Westminster n’avait autant désavoué un Premier ministre ! Boris Johnson restera dans l’histoire comme le premier chef du gouvernement britannique à avoir perdu ses trois premiers votes à la Chambre des Communes.
Une défaite totale
Boris Johnson a été battu sur tous les plans en l’espace de trois jours. En interne, il doit déjà affronter une véritable crise à la suite des défections d’une vingtaine de députés dont certains poids lourds du parti. Cette crise interne a donc débouché sur une crise parlementaire puisque le Premier ministre n’a plus de majorité et a donc essuyé plusieurs revers électoraux à la House of Commons. Ces défaites à répétition au Parlement ont eu raison des plans de Boris Johnson pour le Brexit. L’échec de Johnson était peut-être prévisible, la claque n’en demeure pas moins spectaculaire.
Boris Johnson fails to win the backing of enough MPs to hold a snap election next month, falling short of the two-thirds majority required by law
Live updates: https://t.co/UcpUupmXtg pic.twitter.com/iGcgvXkkgn
— BBC Politics (@BBCPolitics) September 4, 2019
En effet, il se retrouve face à une impasse. Son objectif principal reste de sortir de l’Union Européenne avec ou sans accord le 31 octobre. Cependant, dans l’état actuel des choses, il est impossible d’envisager un tel scénario. L’opposition ne votera pas en faveur de nouvelles élections tant que la House of Lords n’aura pas voté le texte de loi qui rend le Brexit sans accord illégal. L’adoption de ce texte est prévu vendredi. Le gouvernement a confirmé ce jeudi 5 Septembre qu’un nouveau vote sur la tenue de nouvelles élections aura lieu le lundi 9 Septembre. En cas de nouvel échec, il n’y aura pas d’élections avant le 31 octobre.
Mogg confirms vote on early election on Monday evening – if govt doesn’t get it passed before Parliament closes next week, there can’t be an election before Oct 31st
— Laura Kuenssberg (@bbclaurak) September 5, 2019
Le rapport de force entre exécutif et législatif s’est donc inversé. Boris Johnson voulait écarter le Parlement de ses plans pour le Brexit, il se retrouve aujourd’hui avec la nécessité que ce dernier lui accorde de nouvelles élections. Un retour de bâton de plein fouet pour le Premier ministre.
Alexandre Mondragon