Question fascinante pour réponse complexe. Pour faire simple, la reine Elizabeth a deux différentes sources de revenus : le Sovereign Grant et le Privy Purse. L’un est public, l’autre est privé, même si la séparation reste floue. Selon le magazine économique américain Forbes, les revenus de la reine d’Angleterre s’élèvent à plus ou moins 415 millions de livres.
Mais à combien s’élève la richesse de la souveraine ? A cette question obsédante, la réponse est plutôt contrastée mais un chiffre apparaît celui de 415 millions de livres. Ce montant, cependant, prend en compte ses deux résidences privées (Balmoral et Sandringham) qui constituent une part importante. Mais la reine Elizabeth II peut aussi compter sur elle-même, car elle a su correctement faire fructifier sa fortune. Elle a beaucoup investi dans les voitures et les bijoux, et la monarque mise régulièrement sur les courses hippiques, ce qui lui a rapporté, en une trentaine d’années, environ 8 millions d’euros !
Balmoral Castle, une des propriétés de la Reine
Le Sovereign Grant
En ce qui concerne ses revenus, la majeure partie provient d’une subvention gouvernementale annuelle.
Si elle ne possède pas personnellement les biens de la Couronne, elle en perçoit quand même 15% des revenus. Et le patrimoine de la couronne est l’un des plus importants du Royaume-Uni : cet ensemble a une valeur totale estimée à 8 milliards de livres ! En clair, la Couronne possède des propriétés dans de nombreuses villes, comme Oxford, Londres ou Newcastle par exemple. Dans la capitale, elle est propriétaire de tous les immeubles de Regent Street, presque la moitié du quartier de St James, et une grande partie des centres commerciaux du pays.
La Couronne possède aussi 150 000 hectares de forêts et terres agricoles, 115 000 hectares de mines plus de la moitié du littoral du Royaume-Uni, et le droit sur la pêche au saumon dans la plupart des rivières d’Ecosse.
Sur cette année, les dits revenus sont estimés à plus ou moins 80 millions de livres. Cette somme est censée couvrir l’ensemble des dépenses de Sa Majesté pour ses obligations institutionnelles.
Privy Purse
Outre le «Sovereign Grant», son salaire de reine donc, la reine a d’autres sources de revenus privés : c’est le Privy Purse. Ces revenus concernent donc Elizabeth, et non plus Sa Majesté.
Commençons avec le duché de Lancaster : c’est une possession mi-privée, mi-publique, composée d’un ensemble de propriétés diverses. On y trouve de nouveau des terres agricoles et des fermes, et des bâtiments dans diverses villes du royaume. Le duché est cependant géré par un membre du gouvernement désigné par la reine. La gestion est donc contrôlée par l’Etat, mais ses profits sont destinés au souverain, afin de lui assurer une source de revenus privée et indépendante.
Vient ensuite la Royal Collection, composé de plus de 7000 peintures, 40 000 aquarelles et dessins, 150 000 gravures, des photographies, des tapisseries, du mobilier, des céramiques, et des livres. Les fameux Joyaux de la Couronne, exposés à la Tour de Londres, en font notamment partie.
Les collections appartiennent à la reine, mais elle les conserve pour la nation, et n’a donc pas le droit de les vendre.
Et donc, pourquoi autant ?
Avec cet argent, elle finance une administration de plus 400 employés, s’occupant aussi bien du ménage, à la communication, en passant par les cuisines et les aides royaux en charge d’assister la reine dans ses responsabilités quotidiennes. Ces revenus couvrent également les frais de ses responsabilités quotidiennes, de ceux des membres de sa famille qui la représentent officiellement. Cela comprend les frais de déplacements et d’organisation. Elle doit aussi de maintenir les Palais Royaux occupés par des membres de la famille, dans un état digne de leurs fonctions, et de leurs statuts.
Il reste néanmoins très compliqué d’estimer clairement la fortune de la reine, puisqu’aucune somme n’a jamais été rendue officielle, et que le différence entre le public et le privé se révèle très ambiguë. En tout cas, elle n’a pas à craindre la fin du mois…
Chloé Dugard
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