La date fatidique du Brexit se rapproche et le flou autour de la question inquiète de plus en plus la communauté française au Royaume-Uni. Boris Johnson annonce ce mercredi 28 août que le gouvernement va demander à la Reine de suspendre le Parlement. Le pays s’enfonce de plus en plus dans une grave crise politique.
Le Parlement court-circuité
La BBC révélait ce matin la volonté du gouvernement de suspendre le Parlement. La rumeur enflait et Boris Johnson a confirmé cette information peu de temps après au micro de SkyNews.
Boris Johnson insists Parliament is being prorogued in order to pass new legislation.
The PM says "there will be ample time on both sides of that crucial 17 October summit in parliament for MPs to debate the EU, debate Brexit and all the other issues” https://t.co/txTcvjXOFJ pic.twitter.com/4PQEm0kGH2
— Sky News (@SkyNews) August 28, 2019
Ce « shutdown » aura lieu de la deuxième semaine de Septembre jusqu’au 14 octobre, à deux semaines du Brexit. Ainsi, cette suspension s’accompagnera d’un discours de la Reine dans lequel elle exposera les plans du gouvernement. Une décision délicate au sein même de l’exécutif, puisque seulement un petit nombre de ministres auraient été mis au courant. Cette information est une mauvaise nouvelle pour l’opposition au Brexit. Ils n’auront qu’une semaine pour tenter de faire voter des lois qui empêcheraient le Premier ministre de sortir de l’Union Européenne sans accord le 31 octobre.
Un affront démocratique pour l’opposition
Cette information provoque bien évidemment l’indignation au sein des supporters du « Remain ». En effet, cela leur laisse une marge de manœuvre infime pour tenter d’empêcher une sortie sans accord. Nicola Sturgeon, chef du SNP, déplore « un jour sombre de l’histoire pour la démocratie britannique ».
So it seems that Boris Johnson may actually be about to shut down Parliament to force through a no deal Brexit. Unless MPs come together to stop him next week, today will go down in history as a dark one indeed for UK democracy. https://t.co/68lFnEgiyr
— Nicola Sturgeon (@NicolaSturgeon) August 28, 2019
Une accusation à laquelle le Premier ministre a répliqué que « les députés auront amplement le temps de débattre ». Les opposants au Brexit préviennent le chef du gouvernement que son administration risque de s’effondrer, au vu d’une telle décision. Les parlementaires pourraient également voter une motion de censure du gouvernement dès qu’ils en auront l’occasion. La bataille rangée entre les forces politiques britanniques ne fait que commencer …
Alexandre Mondragon