Les deux chefs d’Etat se sont rencontrés ce jeudi 22 août, à l’occasion d’un déjeuner à l’Elysée. Le Brexit a bien sûr été au centre de leurs discussions.
Après Angela Merkel, Boris Johnson a rencontré aujourd’hui Emmanuel Macron. Il n’a pas résulté grand chose de l’entrevue entre le Premier ministre britannique et la chancelière allemande; celle avec le président français ce jeudi 22 août n’a rien donné de plus. Tout le monde reste en effet campé sur ses positions.
Boris Johnson a annoncé d’emblée son ambition de trouver un accord avec l’Union européenne. Il continue cependant d’être inflexible sur des points où son opinion diverge de celle de l’UE. La question du backstop en fait partie. Là dessus, Emmanuel Macron insiste : la frontière physique entre Irlande et Irlande du Nord est “indispensable”. Et si le chef d’Etat français est optimiste à l’idée de trouver une solution à ce problème d’ici 30 jours, “dans le cadre de ce qui a été négocié”, Boris Johnson n’entend pas céder. “En aucun cas le gouvernement britannique ira imposer des contrôles à la frontière” entre les deux Irlande, assure l’ancien maire de Londres.
"Nous évoquerons bien entendu la question du Brexit. Vous connaissez ma position là-dessus et je pense qu'elle occupe déjà vos jours et vos nuits", déclare Emmanuel Macron, aux côtés du Premier ministre britannique Boris Johnson à l'Élyséehttps://t.co/CbEZsXJc2N pic.twitter.com/scgS7aZghZ
— franceinfo (@franceinfo) August 22, 2019
Cette question épineuse n’est en tout cas pas la seule à maintenir un statu quo. Le fameux Brexit Deal bloque toujours. L’accord négocié par Theresa May auprès de la Commission européenne ne convient pas à Boris Johnson mais ne sera pas renégocié selon Emmanuel Macron, qui pointe une sorte de ras-le-bol du Vieux Continent. Les très longues négociations entre les deux parties, qui ont duré environ deux ans et demi, ont marqué les esprits. Et tous les acteurs donnent l’impression qu’une seule chose est sur toutes les lèvres : vite que ça s’arrête.
Car en attendant que la situation se règle, le Royaume-Uni perd en attractivité. Le nombre de citoyens de l’UE qui s’y sont rendus pour travailler a été réduit de moitié depuis le référendum selon l’Office for National Statistics. Les Français font partie du lot et représentent une des plus grandes communautés étrangères de Londres, que Boris Johnson a tenu à encenser. “Londres est l’une des villes où la communauté française est la plus importante du monde. Et j’espère que ça continuera”, lance-t-il sur le perron de l’Elysée. Mais pour le savoir, il va falloir attendre, au moins jusqu’au 31 octobre…
Anthony Guttuso