Boris Johnson a annoncé ce dimanche 18 août que le Brexit aura lieu le 31 octobre peu importe qu’il y ait ou non un consensus sur un accord. L’hypothèse d’un « No Deal » prend alors de plus en plus d’ampleur, ce qui effraie l’opposition pro-européenne.
Brexit à tout prix
Le Premier ministre en a fait une promesse : le Royaume-Uni quittera l’Union européenne le 31 octobre, peu importe qu’il y ait un accord ou pas sur les conditions de sortie.
We are leaving the EU on October 31st. The signing of this document means we will take back control of our laws on Brexit day.https://t.co/l1oQPPjbxR pic.twitter.com/fOs9AG42ht
— Boris Johnson (@BorisJohnson) August 18, 2019
En effet, Boris Johnson a annoncé ce dimanche avoir ordonné pour le 31 octobre l’abrogation de la loi qui a permis au Royaume-Uni d’intégrer l’Union Européenne. Cependant, le Premier ministre compte bien renégocier d’ici le 31 octobre l’accord négocié par Theresa May avec Bruxelles. En rencontrant la chancelière allemande Angela Merkel le 21 août et Emmanuel Macron le 22 août. Boris Johnson espère donc obtenir des concessions de la part des dirigeants européens que Theresa May n’a pas réussi à avoir.
Jeremy Corbyn affirme ses ambitions
Pour éviter cela, l’opposition pro-européenne réagit. 100 parlementaires réclament ainsi au Premier ministre d’avancer la date de rentrée parlementaire. Ils estiment l’avancement de la date nécessaire pour faire face « à une urgence nationale ». Dans un discours donné à Corby (coincidence ?) aujourd’hui, le 19 août, le chef de l’opposition et chef de file du Labour, Jeremy Corbyn a annoncé son intention de « tout faire pour empêcher un no-deal ».
"We will do everything necessary to stop a disastrous no-deal, for which this government has no mandate"
Jeremy Corbyn says the Conservatives are driving the country to a "no-deal cliff edge"https://t.co/e2Gh5vNAdk pic.twitter.com/eBZPXyPhfl
— BBC Politics (@BBCPolitics) August 19, 2019
Dans un discours, aux allures de campagne, il a également déclaré qu’il allait déposer une motion de censure contre le gouvernement actuel. S’il a dit ignorer quand de nouvelles élections générales auraient lieu, il se tenait tout de même prêt à gouverner. Il a annoncé également son intention de faire un nouveau référendum sur les conditions de sortie de l’Union européenne, et que le « Remain » pourrait être une option de vote. Alors que l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale était évoquée dans les principaux médias britanniques, le leader du Labour a ensuite exposé le programme de son parti, laissant donc peu de place aux concessions. Ce qui devrait décevoir les personnes favorables à cette grande coalition.
Boris Johnson a assuré que le pays quitterait l’Union européenne ce 31 octobre. L’opposition et notamment Corbyn assure qu’ils feront tout pour empêcher le « No Deal », ce qui cristallise des tensions politiques toujours plus fortes dans le pays depuis le vote du 23 juin 2016.
Alexandre Mondragon