Après avoir déclaré à la Chambre des communes le 22 juillet dernier qu’il souhaitait continuer à « attirer les meilleurs éléments pour notre pays », le Financial Times rapporte que le nouveau Premier ministre britannique souhaite mettre en place un système de points calqué sur un modèle qui existe déjà en Australie. Le nouveau résidant du 10 Downing Street a déclaré voir en cette étude du système australien une « première étape vers une réécriture radicale des règles vers l’immigration ».
Les contours du modèle australien
L’Australie, connue pour avoir une politique restrictive en matière d’immigration, a déjà mis en place un système de visas par points. Ce système permet de sélectionner des immigrés en fonction de leurs compétences. Ils sont classés en fonction de deux listes de professions recherchées, ceux avec des emplois courts et d’autres avec des emplois exigeant des compétences « moyennes et élevées ». Les candidats doivent également prouver qu’ils ont les compétences requises, obtenir un minimum de points au test GSM et avoir un bon niveau de compréhension de la langue. Johnson souhaite s’inspirer de ces derniers critères. Le flou demeure cependant sur les fondements choisis, le projet n’en est encore qu’à ses balbutiements.
Pour plus d’informations sur le sujet : https://www.guide-australie.com/visa-skilled-migrant.html
Une réforme encore floue
Cette nouvelle intention de réforme soulève deux questions importantes. La première étant d’ordre idéologique. En effet, les contours du projet sont encore flous et cette idée pourrait tout aussi bien apparaître comme libérale ou anti-immigration en fonction des conditions que le gouvernement mettra en place. Si la volonté du gouvernement est d’instaurer un régime moins restrictif, l’incertitude demeure quant à ce projet.
Ce trouble soulève un autre question : Quel avenir pour les ressortissants français et européens après le Brexit ? Le 1er ministre a répondu clairement à cette question en affirmant que les ressortissants européens peuvent avoir la « certitude absolue de vivre et rester au Royaume-Uni ». Cependant, cela ne nous en dit pas plus pour les européens susceptibles de vouloir s’installer au Royaume-Uni. Boris Johnson assure toutefois que le Royaume-Uni reste désireux de vouloir s’ouvrir aux mondes des Affaires.
Boris Johnson souhaite donc s’attaquer à un sujet sensible pour les Britanniques à l’heure où le Brexit laisse entretenir un flou autour de nouvelles règles à instaurer dans ce domaine.
Alexandre Mondragon