La livre sterling ne cesse de perdre de la valeur. Les artistes qui se produisaient au festival d’Edimbourg depuis ce 2 août, ont alors refusé d’être payés avec cette monnaie. Un revers du Brexit qui commence à inquiéter.
Les performeurs ont demandé à être rémunérés en dollars ou euros au vu de la dépréciation continue de la devise UK. Les incertitudes liées au Brexit n’en finissent plus d’inquiéter la population.
Heureusement, les organisateurs du festival avaient prévu leur coup. Ils avaient mis dès novembre de l’année dernière, un million de livres sterling de côté, protégés par un taux de change particulier en prévision des fluctuations futures, un coup de maître face à la situation actuelle.
Seulement cette anticipation n’est pas suffisante puisque le coût total de ce festival a été évalué autour des 12 millions de livres sterling, la mise en scène a donc été bien plus coûteuse à un moment où le financement public, lui, a diminué. La situation changeante ne permettait pas d’envisager une telle situation.
Les artistes viennent de part et d’autre du monde, ce qui n’arrange rien au problème, puisqu’ils réclament alors des changes différents. La France sera notamment présente avec deux pièces toutes deux récompensées aux Molières, Beat et Fish Bowl, l’adaptation de Bigre, transposées spécialement pour le festival en anglais.
Cela dit, ce n’est pas la première manifestation à connaître cette position inconfortable. Un projet d’activités de cirque représentant plus de 25 millions de livres sur cinq ans, organisé par un producteur tout droit venu de Las Vegas va sûrement être aussi délocalisé d’Edimbourg vers l’Europe, à Berlin ou Paris.
Alors que Boris Johnson s’évertue encore à vouloir maintenir un Brexit sans accord, et selon les dernières déclarations de Bruxelles en ce début août, les habitants et l’économie tout entière commencent à se sentir touchés.
Emma Lachevre