Les membres du Parti Conservateur ont choisi leur nouveau leader. Boris Johnson l’emporte, sans surprise, sur son adversaire Jeremy Hunt, en récoltant 92 153 des 159 320 votes.
Avec cette victoire de l’ancien Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, c’est toute la scène politique britannique qui se trouve bouleversée. En effet, quatre ministres avaient déjà annoncé leur volonté de démissionner en cas de victoire de Boris Johnson. Et plus de cela, certains sont d’ores et déjà prêts à lui mettre des bâtons dans les roues.
Philip Hammond, Chancellor of the Exchequer, membre du Gouvernement en charge du budget, a annoncé qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir, une fois redevenu député, pour que “le Parlement bloque un Brexit sans accord”. Il l’a déclaré samedi dans un entretien accordé au “Monde” et au quotidien allemand “Süddeutsche Zeitung”.
Car c’est bel et bien l’argument principal de Boris Johnson. Avec lui comme Premier ministre, le Royaume-Uni sortira bien de l’Union Européenne, avec ou sans accord. Il privilégierait cependant une renégociation du dernier “deal” proposé par Theresa May, pour que cette sortie de l’UE se fasse plus en douceur… même si trouver un accord avant le 31 octobre sera très difficile.
Thank you all for the incredible honour you have done me. The time for campaigning is over and the time for work begins to unite our country and party, deliver Brexit and defeat Corbyn. I will work flat out to repay your confidence
— Boris Johnson (@BorisJohnson) July 23, 2019
L’ancien maire de Londres est donc déjà attelé à sa première mission, mais est aussi concentré sur la deuxième, qui est, selon ses propres mots, de “battre Jeremy Corbyn”. Il devra peut-être également se méfier de Jo Swinson, élue hier à la tête du Parti Libéral-démocrate, qui entend bien faire “tout ce qu’il faudra pour arrêter le Brexit”.
Une chose est sûre, le futur proche de Boris Johnson risque d’être très mouvementé…
Anthony Guttuso