Vous vous souvenez sans doute, en 2012 les Jeux Olympiques ont eu lieu ici, à Londres. Un grand événement pour les Londoniens, les sportifs mais aussi pour la ville elle-même qui a connu à l’occasion, un regain de notoriété.
Voilà vraiment une édition qui restera dans les annales : les Jeux Olympiques de 2012 ne sonnent pas uniquement comme la première consécration olympique du nageur Florent Manaudou. Cette édition qui s’est déroulée du 27 juillet au 12 août 2012 a accueilli 10 568 athlètes de 204 pays différents sur 302 évènements. La compétition internationale a également marqué les esprits avec la première présence des femmes dans chaque délégation. Le stade olympique est toujours en vie et entretenu contrairement à d’autres infrastructures à Tokyo, Athènes ou Rio.
Une envie de réhabilitation
Dès le départ des préparatifs pour ces JO, la ville de Londres a voulu penser à la réutilisation des sites sportifs. Beaucoup de sites ont d’ailleurs été aménagés de façon éphémère sur des lieux mythiques de Londres. Ainsi le beach-volley s’est pratiqué à Horse Guards Parade, l’équitation à Greenwich, le football au stade Wembley, le tennis au All-England Club Wimbledon, le tir à l’arc au Lord’s Cricket Ground et le triathlon à Hyde Park.
Le terrain de basket-ball construit sur une image de nuage a été démonté et aurait pu être réutilisé dans l’idée des concepteurs, aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Finalement cela ne s’est pas produit puisque Rio a construit son propre terrain qui a aussi accueilli les sports comme le judo.
Le stade olympique toujours magistral
La cérémonie d’ouverture des JO avait marqué les esprits avec un spectacle digne de la culture britannique, et tout le gratin culturel était là : Mr Bean, JK Rowling, la Reine, Peter Pan, Mary Poppins,…. Lors de la cérémonie d’ouverture, Londres avait vu grand, la Reine avait été parachutée au-dessus du stade et JR Rowling avait fait une prestation dans le spectacle féerique et enfantin d’ouverture. Ce stade est d’ailleurs très connu pour son architecture impressionnantes les tribunes qui sont très arrondies donnent encore plus un effet de masse. Il a été dessiné par la compagnie Populous qui a aussi dessiné le stade olympique de Sydney.
Le stade est toujours présent sur le site de Queen Elizabeth Park et appartient au groupe London Legacy Development Corporation. Ce dernier s’occupe de gérer les lieux qui ont été utilisés pour l’évènement sportif de 2012 et loue le stade au club de football West Ham. Le groupe souhaite d’ailleurs racheté complètement le stade afin de démolir la piste d’athlétisme qui entoure la pelouse et pouvoir mettre les couleurs du club sur les pancartes. Le club voudrait aussi enlever les gradins rétractables pour gagner plus de places. Mais des concerts ainsi que des événements sportifs tels que les mondiaux d’athlétisme de 2017 y ont eu aussi lieu, le stade peut toujours accueillir 60 000 spectateurs, soit 20 000 de moins que lors des JO.
Un site olympique champion du divertissement
Le Copper box a été le premier site des jeux olympiques de Londres à rouvrir au public. Aujourd’hui il est essentiellement occupé par le club de basketball des London Lions. Mais il accueille aussi des concerts, une salle de gym ouverte au public ainsi que le palais des sports et un café.
Mais d’autres sites sportifs sont toujours présents sur le parc comme le centre aquatique en forme de vague. Une piscine ouverte au public où se tiennent des compétitions ainsi que des entraînements aux plongeons ou encore à la natation. Le vélodrome, lui aussi ouvert au public peut se visiter avec l’accès par le café.
Une autre grande structure avait été construite exprès pour l’événement. Elle sert toujours aujourd’hui d’attraction. L’Orbit haut de 115 mètres et tout en ferraille rouge est la tour Eiffel de Londres. Tout en haut de cette tour en colimaçon, une superbe vue panoramique ainsi qu’un restaurant ! Vous pouvez aussi descendre l’Orbit en toboggan qui est compris dans la structure.
Un quartier régénéré
Contrairement à ses prédécesseurs le parc olympique londonien est sans cesse en rénovation et en entretien, d’ici 2020, Startford, banlieue londonienne et site des JO doit accueillir un musée ou du moins une branche du V&A Museum, qui sera dédiée à l’explication de la conservation des objets d’art, pourquoi ils sont conservés,… Ainsi qu’une nouvelle université. 350 millions d’euros ont été déboursés dans la rénovation du parc. Pour ces jeux Londres a déboursé 34 millions d’euros et 17 000 athlètes ont été accueillis sur le village olympique. Aujourd’hui réhabilité en logements dont ¼ sont des logements sociaux et ¾ des logements plus huppés.
Tandis qu’à Sydney le site olympique a premièrement été oublié puis rénové seulement en 2005 en logement et bureaux. A Athènes 21 sur 22 des sites sont à l’abandon. Ce qui a augmenté la dette athénienne de 2 à 3%. Pour Pékin il y a eu plus de réhabilitation puisque la piscine est utilisée en piscine municipale et le stade peut se visiter.
Les Jeux Olympiques Paris 2024, la capitale française prendra-t-elle exemple sur sa voisine britannique ?
Alizée Bouchet