Les Misérables, la production légendaire de Cameron McKintosh de Boublil et Schönberg au Queens Theatre est toujours d’actualité, même après plus de trente-ans ! A quelques jours de la fête de la Bastille, un petit clin d’oeil de la naissance d’une épopée musicale paraissait logique.
Cette histoire a ému un nombre incroyable de spectateurs en nous racontant un récit de justice, injustice, amour, rédemption et révolution. L’œuvre éponyme populaire de Victor Hugo, datant de 1862, a conquis le monde. La comédie musicale célébrée encore récemment par James Corden dans son Crosswalk Musical, est née comme ceci…
Cameron Mackintosh, le producteur célèbre, qui a aussi produit Phantom of the Opera, Oliver, Hair, Mary Poppins et tant d’autres sur les planches, nous délivre son histoire.
“En 1982, un jeune metteur en scène Hongrois, Peter Farago, m’a apporté l’Album de Les Misérables.” Mackintosh pense qu’aprés une adaptation de l’ouvrage de T.S. Eliot pour faire Cats, tout était possible. Il veut diriger n’importe quelle production.
”Une semaine plus tard, même si mon français n’est pas terrible, je savais que Trevor Nunn serait idéal. Ce dernier accepte à condition de le faire à la Royal Shakespeare Company et de collaborer avec John Caird. Le concept original manquait de suspense, cela commençait aux portes de l’usine et terminait sur les barricades, et une grande partie de l’Acte II se concentrait sur l’histoire d’amour entre Cosette et Marius. J’ai retrouvé les créateurs français Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg à Paris qui étaient surpris que je veuille travailler à leurs côtés, plutôt que d’acheter les droits et tout réinventer. Les choses se sont mises en place assez lentement, deux ans de lutte. Enfin, il fallait terminer le script et le nom d’Herbert Kretzmer m’est venu. Nous avions déjà la structure narrative du spectacle. Il nous fallait maintenant les mots d’Herbert et Jonathan Miller, qui venaient de monter une version extraordinaire du Rigoletto de Verdi au London Coliseum, qui avait causé un effet sensationnel et ravi le coeur du public qui n’avait jamais était à l’opéra auparavant. J’ai demandé au dramaturge James Fenton s’il serait intéressé d’être de la partie pour écrire les paroles. Cependant, j’ai laissé Kretzmer reprendre le travail gardant sa structure. Les répétitions ont démarré avec ce que nous pensions le script final, mais les détails continuaient d’évoluer, de se rajouter ou être retirées. Plusieurs chansons ont été suggérés par la distribution afin d’aider au développement des personnages. La chanson ”Stars” est par exemple une idée du comédien Roger Allam (Javert), pour exprimer la détermination du personnage. La célèbre ”On My Own” était originellement intitulée ”L’Air de la Misère” et chantée par Fantine; seulement les paroles ne fonctionnaient pas lors de la traduction et cela aurait cumulé deux balades à ce personnage avant sa mort.” Désolé pour le spoiler pour ceux qui ne connaissent toujours pas! ”C’est donc bien sûr l’autre rôle féminin Eponine qui a eu la chance d’interpréter cette chanson.”
La suite ? Un succès mondial, en plusieurs langues qui continue d’enchanter moyens et grands.
Belle histoire, n’est-ce pas ?
Ludovic Coutaud
PRATIQUE
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A propos de l’auteur
Ludovic Coutaud est passionné de jeux.
Acteur, metteur en scène, producteur mais avant tout créatif, il a toujours un tour dans son sac pour mettre le clown sur le devant de la scène et de l’écran. Entre Marseille, New York et Mexico, il fait à présent escale dans les pages de Londres Mag pour partager sa passion pour le cinéma et l’entertainment. Retrouvez-le sur son site et ses réseaux sociaux.