La coach française Emilie Moussin sort son premier ouvrage. « Le Développement personnel expliqué à mon enfant » sonne autant comme une lettre d’amour à sa famille qu’un vrai apport pédagogique aux plus jeunes.
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » La coach Emilie Moussin fait sa propre révolution.” L’audacieuse “devient « écrivaine » avec son nouvel ouvrage « le développement personnel expliqué à mon enfant. » L’occasion de découvrir le chemin de la publication mais aussi la réalisation d’un rêve. Entretien.
Londres Mag : Pourquoi ce livre est-il né à Londres ?
Emilie Moussin : C’est un aboutissement, un accomplissement. Je ne pensais pas que cela arriverait quand j’ai débarqué à Londres. On m’avait dit que dans cette capitale, c’était simple de trouver un job, mais ça n’a pas été le cas. Je suis maman de deux petites filles et il est vrai qu’en abordant le côté garde-enfants, la femme doit se mettre entre parenthèses. Même quand je suis allée au job center, ils m’ont demandé si j’avais des enfants, j’ai dit oui et on m’a répondu qu’on allait s’occuper de monsieur et moi… des enfants. J’ai toujours été dans le business cela m’a un peu choquée. Je me suis retrouvée avec ma fille même si j’avais une crèche, c’était 3 heures par jour, et c’est tellement cher! Or il fallait que je m’occupe, mais que faire dans ces conditions ? J’ai commencé à réaliser des vidéos sur « Oser le changement ». J’ai relancé mon activité consulting, rappelé mes anciens clients… Je me suis mise à mon compte. J’ai crée une première communauté : “les audacieuses sans limites” et après les contacts en mode « digital », on voulait se rencontrer. Au départ c’était juste pour mon groupe de base, mais une belle erreur qui m’a fait rencontrer plein de monde. Car quand le lien de l’événement a été publié sur eventbrit, tout le monde a voulu se joindre à nous, avec 82 inscriptions pour le premier, et 117 pour le deuxième.Une fois que ma fille est allée à l’école, j’ai lancé les conférences. Mon mari m’a conseillé « d’écrire un livre », et avec du temps je me suis dit, oui pourquoi pas. Dans cet ouvrage, beaucoup de clientes ou de mamans s’identifient, et m’avaient demandé:« Mais comment tu as fait en 1 an et 4 mois pour avoir accompli tout ça » et en fait j ai réalisé « oui je peux écrire un livre, oui je peux faire passer un message, tout ce que je veux, je peux le faire ». Chacun peut influer sur sa propre destinée et j’ai donc décidé de prendre cet engagement. Et maintenant je réalise que quand on veut on peut ce n’est pas juste une expression, c’est vrai, quand on y croit et quand on le visualise ça se réalise.
LM : La forme de ce livre est très particulière. En quoi est-il adapté à l’enfant?
EM : C’est un glossaire, je le dis au début , je me suis longtemps interrogée sur la forme que je choisirais. Une lettre ouverte à mes enfants ? Un ouvrage vraiment technique et pédagogique ? En France, il était question d’en faire une bande-dessinée mais je ne suis pas adepte de ce type de littérature donc je sais pas ce que cela aurait pu donner… Au final : qu’est-ce que j’en retiens moi ? Responsabilité, amour… Naturellement, je me suis dit : je vais en présenter un glossaire, car à tout âge ça peut faire sens. Pour toute question, avec un mot en particulier, le lecteur aura une réponse et ce grâce aux expériences que j’ai eues avec mes enfants, avec le travail…
LM : Comment travaille une écrivaine au quotidien?
EM : L’écriture est récente, j’ai commencé en avril 2018. J’avançais plutôt bien et à un moment … plus rien ! Ma correctrice devenue ma partenaire à part entière, ma Miracle Morning, elle m’a alors fortement remotivée. J’ai repris une espèce de routine conférences mensuelles qu’il faut animer assurer, coaching, séances d’hypnose en plus et …rédaction. J’ai délaissé un temps l’écriture mais je sais pourquoi. On a tous peur et ce n’est pas parce que je suis une coach que je n’ai pas peur. Même si des questions m’obsédaient : Qui es-tu pour écrire un livre ? Est ce que vraiment cela va intéresser les gens ? En plus, dans mon entourage peu de personnes connaissaient mon projet . Les amis, la famille, les connaissances, c’est terrifiant parfois! Mais là c’est terminé , j’ai donc fait de sa sortie ma priorité en 2019. Dans ma première video live, j’avais annoncé cet objectif. Du coup moins de conférences, une fois tous les deux mois seulement, mais au quotidien indispensables préparations des rencontres animations, communication, compatibilité et puis à 15h15, une autre vie avec mes filles à la maison ! Retour à l’écriture à 19h ! Je suis obligée de me diviser. (Sourires.)
Est-ce à cause de votre activité de coach, que le livre est également un livre d’activités ?
Mes programmes online ou en live individualisés vont toujours avec des travaux pratiques, des exercices… Je ne savais pas forcément quelle forme allait prendre ce livre mais j avais l’envie certaine de transmettre un message. De plus au fil des pages se révèlent toutes les facettes de ma personnalité : la coach qui pratique l’hypnose, la motivational speaker. Et puis, ce livre est préfacé par le docteur pédiatre qui a suivi mes enfants. Quand elle a reçu le début de l’ouvrage, elle m’a appelée : « Beaucoup de mamans doivent se procurer votre livre, c’est rempli d’amour, de confiance en soi. » C’est comme si elle avait compris le message : ouvrir le champ des possibles, avoir confiance pour devenir qui on veut.
En quoi ce livre se fait-il l’écho de votre relation avec vos enfants ?
Cela fait deux ans, que je pratique ces conseils avec mes enfants. Il faut savoir pourquoi j’ai rédigé ce livre aussi. En première année de maternelle, la maîtresse m‘a convoquée pour me dire que mon aînée, alors âgée de 3 ans et demi, était attardée. Selon elle, elle ne s’intéressait à rien, il fallait consulter. J’ai pris cela comme une claque, j’ai donc contacté ma pédiatre qui m’a rassurée car Chloé allait avoir une petite soeur et c’était un vrai bouleversement pour elle ! En arrivant à Londres, elle ne parlait pas anglais, en 3 mois elle comprenait tout, certes elle a eu un tutor, mais elle a travaillé deux fois plus à la maison. Aujourd’hui, cette enfant qui était étiquetée attardée, est bilingue, a remporté un concours d’écriture. C’est une belle victoire. C’est un peu mon combat. Il ne faut pas lâcher nos enfants , jamais ! Tout est possible « we did it ».
L’ouvrage est aussi une façon de dire « we did it » car il y a beaucoup de collaborateurs dans ce livre. Comment se sont créées ces rencontres ?
Dans mon groupe, j’ai beaucoup de chance. J’ai lancé des appels, c’est normal de partager et de se renvoyer la balle. J’ai trouvé une illustratrice qui a dessiné de nombreuses lettres. Et puis une photographe, Alice Menguy. Ce fut un challenge pour nous deux car il fallait immortaliser les bons moments et illustrer la relation avec mes filles. Cette route parcourue de dos en tenant par la main les filles c’est un développement personnel et un chemin que j’ai accomplis. Ces rencontres sont la meilleure illustration des 3 T : temps talent travail. Mais aussi une histoire de confiance.
Vous attendiez-vous à de telles réactions ?
Je suis contente du flot de commentaires ! Mon bond dans les ventes sur Amazon a été spectaculaire. Il y a eu un élan de solidarité. Des audacieuses ont partagé l’information avec des mots touchants : « En fait tout ce que tu nous dis en conférence ou dans tes lives tu le fais vraiment, tu ne donnes pas que de la motivation, tu es actrice aussi, faut être engagé, persévérant, on le voit avec ce produit fini. » Je me suis rendu compte du soutien de cette communauté. Je m’estime très chanceuse et reconnaissance pour cela. On m’a dit que j’avais fait les choses à l’envers par rapport aux autres auteurs, j’ai eu en premier l’audience et après j’ai écrit. J’avais un peu peur (rires), mais maintenant il est là. Pour l’annoncer sur les réseaux sociaux, j’ai agi avec humour en parlant du « dernier de la famille ». Je suis fière des commandes et des retours constructifs. C’est, un peu, comme mon troisième enfant. (Sourires)
Que répondriez-vous à cette petite fille qui disait « plus tard, je veux devenir écrivaine » ?
Si je la revoyais, je lui dirais : “N’arrête pas, toutes ces histoires que tu écris sur ce cahier vert de famille, dans 30 ans, tu pourras en être fière.”
Interview menée par Solène Lanza