Définie par beaucoup d’artistes comme capitale de la musique, Londres, qui a d’abord attiré les punks, semble à présent attirer les rappeurs.
Les Américains débarquent
C’est aux Etats-Unis que la culture Hip-Hop est née, plus précisément dans le Bronx, au début des années 70 que ce mouvement culturel et musical prendra racine. Par la suite il s’élargira et gagnera en popularité avec le temps. Le rap tel qu’il est connu aujourd’hui n’est autre que l’évolution d’une expression populaire. Ses précurseurs s’appellent DJ Kool Herc, LL Cool J, NWA ou encore Run DMC. Aujourd’hui, cette démarche qui apparaissait comme en marge de la société à l’époque, est devenue l’une des plus rentables de l’industrie musicale.
Depuis, des artistes hip-hop émergent dans le monde entier. Et puisque Londres est une ville ouverte d’esprit, bercée par la musique, de nombreux artistes s’y produisent. Dans ses rangs, elle compte des noms plus populaires les uns que les autres. D’ailleurs, en juin dernier, le rappeur américain Jay-Z se produisait, avec son épouse Beyoncé au London Stadium.
Les 24 et 25 mars prochain, c’est Childish Gambino et son « This is America Tour » qui passeront par l’O2 Arena. Le mois suivant, c’est un autre rappeur, et pas des moindres, qui sera accueilli dans la même salle : Drake donnera une série de 7 concerts entre le 1er et le 11 avril, si avec ça vous n’arrivez pas à avoir votre place…
L’été sera également propice au hip-hop dans la capitale britannique. Lors de ses nombreux festivals, elle recevra notamment Juice Wrld et Post Malone au Reading Leds. Puis, à Glastonbury, vous verrez les choses en grand avec Wu Tang Clan ou encore, l’enfant du pays, le British Stormzy.
Brexit ou pas, concert il y aura
Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que la culture Hip-hop bat son plein. En Europe aussi, le mouvement culturel a pris de l’ampleur avec les années. La nouvelle génération d’artistes francophones commence à prendre ses marques à Londres. À ce propos, PNL a donné en novembre dernier, son premier concert londonien au KOKO de Camden, le duo devenu mondialement connu était suivi par le sudiste Demi Portion début décembre. Quelques mois plus tard, Niska, interprète du tube « réseaux » passait par l’Electric Brixton puis, le 1er mars, c’est Lomepal, qui, pour la première fois sur scène à Londres, était venu présenter son Jeanine Tour dans la même salle emblématique.
Côté Belge, le plat pays a lui aussi ses artistes incontournables. Lundi dernier, c’est le rappeur Isha qui était venu ambiancer le Miranda Ace Hotel, quelques mois seulement après le passage d’un autre rappeur belge : Roméo Elvis et sa Strauss sphère s’étaient produits en septembre dernier au Yoxo. L’artiste avait rencontré un fort succès européen avec son titre « Bruxelles arrive » auquel participent Caballero et JeanJass. Vous pourrez d’ailleurs retrouver ce duo décalé le 24 avril prochain au Jazz Café !
Et puis, le 3 juin, Orelsan verra les choses en grand sur la scène de l’O2 Forum Kentish Town.
Nul doute que dans les jours et les années à venir, de nombreux autres rappeurs maniant la langue de Molière passeront par la ville multiculturelle de Londres.
Ces nombreux artistes semblent prouver que Londres devient un passage obligatoire pour promouvoir sa musique. La capitale n’a donc pas fini d’accueillir dans ses salles, les poètes de l’ère moderne.
Johanna Arnoult