Le gouvernement a rejeté la pétition demandant l’arrêt du Brexit qui a recueilli plus de 5,8 millions de signatures à ce jour.
Rejetée par le gouvernement britannique, la pétition Revoke Article 50 doit tout de même être débattue par les députés le 1er avril prochain. Après avoir franchi le seuil des 100 000 signatures, elle est devenue la proposition la plus populaire de l’histoire sur le site web de la Chambre des communes et du gouvernement. Aujourd’hui, mercredi 27 mars, le nombre de signatures enregistrées a dépassé les 5,8 millions.
Cette pétition en ligne demande la révocation de l’article 50 par le Conseil européen afin que le Royaume-Uni reste dans l’Europe. Mais dans sa réponse officielle à cette protestation du peuple, appuyée par la manifestation historique de samedi dernier People’s Vote March, le ministère de la Sortie de l’Union européen de Stephen Barclay a déclaré : « Le gouvernement a toujours pour politique de ne pas révoquer l’article 50. Nous honorerons le résultat du référendum de 2016 et nous nous efforcerons de parvenir à une issue qui profite à tous, qu’ils aient voté en faveur du départ ou du maintien. » « It remains the Government’s firm policy not to revoke Article 50. We will honour the outcome of the 2016 referendum and work to deliver an exit which benefits everyone, whether they voted to Leave or to Remain. »
A ce propos, Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE, a déclaré que le Royaume-Uni « peut rester » au sein de l’Europe s’il le souhaite. S’exprimant devant le Parlement européen aujourd’hui, il a également affirmé que « tout est possible » jusqu’au 11 avril, veille du probable nouveau délai sur le Brexit. Il a ajouté « Personne à Bruxelles n’essaie de vous voler le Brexit, personne n’essaie de contrecarrer le vote du peuple britannique. Mais ce n’est pas Bruxelles qui a décidé que le Royaume-Uni quitterait l’Union européenne : c’est vous qui avez fait ce choix et c’est vous qui devez prendre cette responsabilité et affronter vos décisions. Personne d’autre.»
Quant au président de l’UE, Donald Tusk, il a adressé un message fort au parlement britannique, expliquant qu’il ne pouvait pas négliger les millions de personnes ayant manifesté leur souhait de révoquer l’article 50 car, eux aussi, font partie de l’Europe : « Vous ne pouvez pas trahir les six millions de personnes qui ont signé une pétition pour révoquer l’article 50, le million de personnes qui ont défilé pour un vote populaire ou la majorité croissante des personnes qui veulent rester dans l’Union européenne. Ils peuvent avoir le sentiment de ne pas être suffisamment représentés par le parlement britannique, mais ils doivent avoir le sentiment d’être représentés par vous dans cette Assemblée parce qu’ils sont européens. »
De son côté, le maire de Londres, Sadiq Khan, fervent Remainer, continue de s’engager auprès de la communauté européenne basée dans la capitale. Il a d’ailleurs récemment affirmé dans un tweet que : « La mairie travaille avec des groupes communautaires et des entreprises afin d’obtenir des conseils gratuits en matière d’immigration pour les Londoniens de l’UE dans le besoin. Nous organisons des événements dans toute la ville à partir du 29 mars. #LondonisOpen »
City Hall are working with community groups and businesses to get free immigration advice to EU Londoners in need.
We’re hosting events across the city from 29 March. #LondonisOpen pic.twitter.com/ORzhCpZh6l
— Sadiq Khan (@SadiqKhan) March 26, 2019
Johanna Arnoult