Réunis depuis hier 21 mars à Bruxelles, les dirigeants européens ont posé un ultimatum concernant le Brexit.
Theresa May a proposé lors de ce Sommet à Bruxelles un nouveau report du Brexit au 30 juin, or, les dirigeants européens n’étaient pas totalement prêts à le lui accorder. Le président français Emmanuel Macron avait, en effet, assuré qu’«en cas de vote négatif britannique, nous irions vers un no deal ».
Cependant après de nombreuses et longues discussions, les 27 états membres seraient prêts à accorder un délai au Royaume Uni sous certaines conditions, selon la BBC. Le Brexit serait retardé jusqu’au 22 mai si les députés approuvent le projet de Theresa May. En cas de refus du parlement britannique, les dirigeants européens ne permettraient un moratoire que jusqu’au 12 avril. La première ministre britannique a quitté Bruxelles ce matin après avoir été qualifiée par les autorités européennes d”évasive” et de “confuse” pour son manque de nouveau projet en cas de rejet par le parlement britannique. La pétition en ligne pour une annulation du Brexit et la révocation de l’article 50 continue à battre son plein et a même dépassé les 3 000 000 signatures le 22 mars à la mi-journée.
Le président du conseil européen, Donald Tusk, a prévenu Theresa May qu’une courte extension sera possible mais qu’elle sera « conditionnée à un vote positif sur le traité de retrait à la Chambre des communes ». Le Conseil européen a également rappelé qu’il ne peut y avoir de réouverture de l’accord de retrait convenu entre l’Union et le Royaume-Uni en novembre 2018. Tout engagement, déclaration ou autre acte unilatéral devrait être compatible à la lettre avec l’accord de retrait. De son côté, Jeremy Corbyn a évoqué lundi ou mardi un nouveau vote, en excluant de se ranger derrière l’accord de Theresa May. Il a déclaré : “Nous ne pensons pas que ce soit la bonne voie et cherchons une alternative qui puisse rassembler une majorité au parlement“. Il estime que son projet peut à la fois convaincre le parlement britannique et l’Union européenne.
Workers and businesses are rightly calling for Theresa May to change her approach to Brexit.
Labour's alternative plan would protect jobs, the economy and living standards. It could win the support of parliament and the EU, and bring the country together.https://t.co/vO4gIQnEWg
— Jeremy Corbyn (@jeremycorbyn) March 21, 2019