Tandis que Theresa May tente de rallier les députés à sa cause, John Bercow a rejeté l’option d’un troisième vote proposée par la première ministre.
Dans un dernier effort acharné, la première ministre britannique Theresa May comptait faire voter, une nouvelle fois, son accord de divorce avec l’Union européenne, bien qu’elle ait dû essuyer un second refus par les députés britanniques le 12 mars dernier. Mais coup de théâtre, le président de la chambre des communes, John Bercow, a rejeté cette option de troisième vote en déclarant que le gouvernement ne pouvait pas présenter un texte déjà refusé. Il a également mis en avant une convention parlementaire remontant au XVIIe siècle et qui n’avait plus été utilisée depuis 1912, de fait, celui-ci n’autorisera pas un nouveau vote basé sur un texte identique. Cette décision du speaker tend à favoriser le projet d’instaurer un nouvel accord avec l’UE afin d’obtenir un Brexit plus doux. Afin d’obtenir les votes qui lui manquent, le gouvernement a entamé des discussions notamment avec le parti nord-irlandais DUP, son allié au Parlement. Par stratégie, Theresa May affirme qu’un troisième rejet de l’accord pourrait entraîner un report conséquent du Brexit.
Johanna Arnoult