Le duo français de musique électronique se produira ce soir, le 14 mars, sur la scène du Printworks de la capitale. A cette occasion, Londres Mag a pu interviewer Paul, l’un des membres fondateurs de Polo & Pan.
Londres Mag : Polo & Pan, c’est un duo à l’univers particulier, qu’est ce qui inspire votre musique ?
Paul : Pas mal de choses différentes, notre enfance premièrement et puis beaucoup de musique classique qui nous a été transmise par nos parents. Il y a aussi tous les films fantastiques, les dessins animés, les Disney… Nous avons d’ailleurs utilisé le magicien d’Oz pour le titre Dorothy.
LM : Choisir cette ambiance enfantine veut-il dire que vous êtes de grands enfants ?
P : Oui, en tout cas dans la musique. Même si nous avons chacun nos vies d’adultes à côté forcément, on a passé la trentaine, il y a une manière pour Polo & Pan de cultiver l’enfance, d’être sympa, abordables. C’est une petite touche naïve dans le projet et aussi dans le rapport avec le public lorsqu’on est sur scène.
LM : Qui sont les voix de Polo & Pan ?
P : Sur les premiers morceaux comme Dorothy ce sont des amies Marguerite et Victoria. Sur Canopée, c’est Victoria avec Armand, le chanteur de Papooz. Alex Pan (l’autre membre du duo ndlr) chante sur pas mal de chansons aussi. Il n’y a pas vraiment de voix attitrée ça se fait tout seul, mais on fait souvent appel à Victoria et sa douce voix.
LM : Comment décidez-vous de qui posera sa voix sur les morceaux ?
P : Tout se passe de manière très organique, Victoria est une amie avant d’être une collaboratrice. En général, on choisit nos amis et puis parfois il y a vraiment une envie. Notre formation a déjà collaboré avec un groupe de Colombiens qui s’appelle Meridian Brothers. Mais c’est un groupe qu’on adore. Lorsqu’on rencontre des artistes qu’on aime et qui ont du talent, les choses se font très naturellement, par étape.
LM: Votre album Caravelle date de 2017, à quand le prochain ?
P : Nous avons commencé à travailler dessus avec Alex. On a beaucoup écrit dans les avions et les trains pendant cette année de tournées qui a commencé il y un an et demi, donc c’est plus un problème de timing. Nous essayons de trouver le temps de se mettre en studio. L’album Caravelle a été fait sur un an alors le nouveau projet ne verra pas le jour en 2019, mais plutôt en 2020.
LM : Polo&Pan a effectué une tournée mondiale en 2018, quel en est votre meilleur souvenir ?
P : Il y en a tellement ! En ce qui me concerne, je me suis cassé le pied juste avant la tournée aux Etats-Unis, mais du coup, les concerts en béquilles c’était super sympa, finalement j’ai pris énormément de plaisir à faire cette tournée même en béquilles ! La famille et des amis étaient présents, et c’était marrant ça reste un beau souvenir de ce côté là, le public a bien réagi et m’a bien soutenu aussi, on a réussi à faire une super virée grâce à ça. Un mal pour un bien. Puis aux USA dans les aéroports, les handicapés sont prioritaires donc on a bombardé (rires).
LM : Vous allez participer au festival Coachella, qu’est ce que cela représente pour vous?
P : C’est le gros festival des USA, donc c’est un peu une référence mondiale et pour un groupe français c’est un honneur et ça fait toujours plaisir d’être invité. On est à l’aise dans les petits festivals aussi, comme Pete the Monkey ou des choses plus intimistes, mais Polo & Pan a participé de gros festivals comme à Mexico, donc on commence à faire de grandes choses et c’est cool d’avoir ce panel.
LM : A quoi peut-on s’attendre pour le concert de ce soir à Londres ?
P : Un lâcher de ballons et de guimauves pour tout le monde, non je plaisante (rires). Nous avons retravaillé notre live, on a changé de système donc ce sera different, un tout nouveau live. Il y aura des guests avec nous. Nous allons tester une formule spéciale Coachella ce soir à Londres, donc il y a vraiment du travail dans ce live.
LM : La musique et la culture anglaises vous ont-elles influencés d’une certaine manière ?
P : Ouais complètement, moi j’ai une maman américaine, et j’aime beaucoup les Beatles, les années 60, le rock… Je pense que tous les producteurs de musique doivent quand même quelque chose aux Beatles. Même si le groupe n’a pas un son très anglais, on fait de la pop donc Londres n’est pas la source d’inspiration du projet mais à titre personnel, on en a beaucoup écouté, ça nous a bercés.
LM : Avec qui rêveriez vous de travailler ?
Actuellement, nous travaillons avec Vladimir Cosma et c’était un vrai rêve. Michel Legrand vient de décéder mais c’est quelqu‘un avec qui nous aurions aimé travailler. John Barry, plein de noms, que ce soit de grandes stars du cinéma ou autre. Il y a énormément d’artistes avec qui on aimerait collaborer. Walt Disney aussi, ce serait cool de concevoir un clip avec lui ça illustrerait une bonne collaboration. Chopin, Serge Gainsbourg. Que du lourd quoi ! (rires)
LM : Plutôt Kate ou Meghan
P : On va dire Kate, allez !
LM : Beatles ou Rolling Stones
P : Olala difficile… Beatles. On va dire Beatles le jour, Rolling Stones la nuit ! (rires)
LM : Peter Pan ou Peter Rabbit
P : Peter Pan
LM : Paris ou Londres ?
P : Eurostar, quelque part entre les deux (rires)
LM : Disney ou Pixar ?
P : Disney
Johanna Arnoult & Camille Delpech