En ce second jour de vote, les députés ont scellé le sort du No deal.
Il est rejeté. Le No Deal si redouté a été rejeté par la chambre des communes en ce soir du 13 mars. Un résultat beaucoup moins contrasté que celui de la veille. Avec 321 voix pour, face à 278 contre, les députés ont adressé au gouvernement un message : ils ne veulent pas quitter l’Union européenne sans un accord. Un second amendement a, également, été au centre des scrutins ce soir : celui de proposer un plan alternatif au Brexit. Cette proposition n’a pas été soutenue avec 164 voix en sa faveur contre 374. Un nouveau vote aura lieu demain sur l’extension de l’article 50 et le report de la date de sortie de l’Union européenne.
Les débats de cet après-midi avaient déjà présagé du résultat.
Après que l’accord de Theresa May ait été rejeté, celle-ci avait tout de même annoncé qu’elle voterait contre un Brexit sans accord lors du nouveau vote d’aujourd’hui. A ce propos, la première ministre avait également déclaré qu’elle ne donnait aucune consigne de vote aux députés, leur laissant une totale liberté, choix qui est jugé par les éditorialistes comme un autre signe de sa perte de toute autorité. L’union Européenne pourrait cependant laisser un délai supplémentaire au Royaume-Uni afin qu’une sortie « plus douce » de l’Europe soit envisagée, bien que les partis soient tous très divisés. En désaccord avec ce no deal, le ministre des finances britanniques, Philip Hammond, avait prévu, en cas de Brexit sans accord, une baisse de la croissance du pays de 1,6% à 1,2% pour 2019. De son côté, une des responsables de la City de Londres, Catherine McGuinness, avait déclaré : «Nous sommes au bord du précipice. Les politiciens de toutes tendances doivent dépasser leurs divergences et avoir pour priorité absolue le rejet d’un Brexit sans accord ».
L’ancien premier ministre Tony Blair s’est lui aussi exprimé, plus tôt dans la journée, dans une vidéo publiée sur Twitter où il déclare : « Les députés devraient voter contre le désastreux no deal et prendre plus de temps pour en arriver à une décision – voulons-nous un Brexit doux et inutile ou un Brexit dur et douloureux ? Si ni l’un ni l’autre n’est acceptable, nous devons le rendre au peuple. »
MPs should vote down disastrous No-Deal Brexit & use an extension to come to a decision – do we want a Soft, Pointless Brexit or a Hard, Painful Brexit. If neither is palatable, we must put it back to the People.
Without that clarity, there will be no closure. RT Tony Blair ⬇️ pic.twitter.com/DZspbCQa8Q
— Tony Blair Institute (@InstituteGC) March 13, 2019
SL & JA