A quelques jours du Brexit, l’accord de Theresa May a définitivement été rejeté.
Hier, mardi 12 mars, les députés ont massivement rejeté l’accord de Theresa May sur le Brexit. Avec 391 voix contre 242, la première ministre a déclaré : « Je regrette profondément la décision que cette Chambre a prise ce soir. Je continue de croire que la meilleure issue, et de loin, est que le Royaume-Uni quitte l’UE de manière ordonnée avec un accord, et que l’accord que nous avons négocié est le meilleur et dans les faits le seul accord disponible. » Elle s’est aussi adressée aux députés déclarant que le gouvernement annoncerait les détails de la façon dont le Royaume-Uni gérera sa frontière avec l’Irlande en cas de no deal. De son côté, le négociateur de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier a tweeté : « L’Europe a fait tout ce qui était en son pouvoir (…) L’impasse peut uniquement être résolue qu’au Royaume-Uni ».
The EU has done everything it can to help get the Withdrawal Agreement over the line. The impasse can only be solved in the #UK. Our “no-deal” preparations are now more important than ever before.
— Michel Barnier (@MichelBarnier) March 12, 2019
Le schéma révélé par la BBC, montre la diversité des votes sur l’accord de Theresa May. La majorité des conservateurs ont, sans surprise, voté pour à 235 voix. Le Parti National Ecossais et le Parti travaillistes dont Jeremy Corbyn est à la tête l’ont quant à eux rejeté.
#BrexitVote: MPs reject Theresa May's deal by 149 votes https://t.co/pTpnNjusMX
This is how they voted ⬇️ pic.twitter.com/634upZNOQS
— BBC Politics (@BBCPolitics) March 12, 2019
Il semblerait donc qu’un no deal soit envisageable, ce qui engendrerait entre autre, une réduction massive des droits de douanes et l’arrêt des contrôles à la frontière avec l’Irlande pour éviter une « frontière physique ». Après quoi, pas moins de 87% des importations pourraient éviter les contrôles douaniers et ce pendant une durée d’un an, avant qu’un régime douanier permanent ne soit installé. A ce propos, George Hollingbery, le secrétaire d’Etat à la politique commerciale a déclaré : « Cette approche équilibrée permettra de soutenir les emplois britanniques, et d’éviter une potentielle flambée des prix qui affecterait durement les ménages les plus modestes ».
Johanna Arnoult