Le verdict est tombé. Le 12 mars au soir, l’accord de Theresa May a été rejeté.
C’est un non massif qu’a dû affronter Theresa May le 12 mars un peu avant 19h30. Par 391 voix contre 242, la proposition de la première ministre britannique a été rejetée, une nouvelle fois, par la chambre des communes. Ce n’est que le premier vote d’une longue semaine. Demain, le “No deal” sera au centre des débats.
Un scénario déjà prévisible dans les débats du parlement dès cet après-midi.
"The danger… (is) if this deal is not passed then Brexit could be lost"
PM Theresa May tells MPs ahead of tonight's #BrexitVote
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— BBC Politics (@BBCPolitics) March 12, 2019
Theresa May se dirigeait une nouvelle fois vers la défaite concernant son plan Brexit. Bien avant le vote des députés, les assurances que la première ministre avait négociées tard dans la soirée d’hier n’avaient pas été suivies d’effets par rapport au vote de janvier, que celle-ci avait déjà perdu avec un score sans précédent.
De son côté, le DUP prévoyait de s’y opposer pour la deuxième fois, et Jacob Rees-Mogg, président de l’European Research Group (ERG), qui représente jusqu’à 80 conservateurs engagés en faveur d’un Brexit plus dur, avait suggéré que ce groupe voterait également contre. Au moins 12 conservateurs qui ont voté contre le plan de Theresa May en janvier avaient déclaré qu’ils la soutiendraient aujourd’hui. Le gouvernement annonce qu’un vote contre l’accord sera suivi, demain, d’un vote no deal sur le Brexit, puis d’un vote sur la prolongation de l’article 50.
Geoffrey Cox, le procureur général, avait publié un avis juridique selon lequel, malgré les assurances obtenues par Theresa May hier soir, le Royaume-Uni pourrait être pris au piège. Un panel d’avocats réunis par le groupe de recherche européen des députés conservateurs, pro Brexit, avait rejeté les concessions de dernière minute obtenues par Theresa May par les 27 sur le filet de sécurité de l’Irlande du Nord.
Mme May a exhorté les députés à soutenir son accord afin qu’ils puissent se prononcer sur le résultat du référendum européen. Elle s’est débattue dans son discours à la Chambre des communes, à en perdre sa voix, tout comme elle l’avait fait dans son discours désastreux de la conférence de 2017.
Jeremy Corbyn avait, quant à lui, déclaré aux députés que la majorité de la Chambre des communes était en faveur d’un Brexit plus doux. Répondant à la première ministre dans le débat, il avait affirmé : « Je crois qu’il y a une majorité à la Chambre des communes en faveur de l’entente raisonnable, crédible et négociable que les travaillistes ont conclue et j’espère que le Parlement reprendra le contrôle de la situation pour que nous puissions réussir là où le gouvernement a échoué de façon aussi flagrante. » « I believe there is a majority in this house for the sort of sensible, credible and negotiable deal that Labour has set out and I look forward to parliament taking back control so that we can succeed where this government has so blatantly failed. »
J.A. & SL