Ce mardi 6 mars, des discussions sur un éventuel accord sur le Brexit ont eu lieu à Bruxelles. Au Royaume-Uni, les normes sanitaires pourraient être impactées après le Brexit. Côté français, des perturbations possibles pour les voyages en Eurostar.
Le négociateur de l’Union Européenne sur le Brexit et des responsables britanniques se sont réunis ce mardi à Bruxelles afin de trouver d’éventuels accords sur le Brexit. Cependant, rien n’a encore été décidé et il semblerait que la situation stagne à un mois de la sortie du Royaume-Uni de l’Europe. Le ministre du Brexit, Stephen Barclay, avait déclaré avant cette rencontre que les discussions étaient à un stade critique et a tweeté «Nous sommes déterminés à boucler un accord et à mener à bien le Brexit».
Departing for a further set of talks with @MichelBarnier alongside the Attorney General @Geoffrey_Cox. We are determined to get a deal over the line and deliver on Brexit
— Steve Barclay MP (@SteveBarclay) March 5, 2019
Concernant l’Hexagone, un Brexit sans accord pourrait impacter les trains Eurostar entre la France et l’Angleterre. Les opérateurs ferroviaires de l’entreprise ne détiennent qu’une licence britannique et ne pourraient donc plus circuler librement sur les voies ferrées européennes. Une filière basée à Paris et nommée Eurostar France a donc été créée. Celle-ci utilisera la licence de la SNCF afin que les trajets ne soient pas perturbés. A ce propos, le directeur général de la SNCF, Guillaume Pepy a déclaré : « Nous sommes maintenant sur des choses très, très concrètes pour que, quel que soit le scénario, les voyageurs d’Eurostar puissent voyager correctement. Nous avons parfaitement conscience que le diable sera dans les détails, donc on travaille dans les détails.»
Les conséquences du Brexit pourraient également toucher le secteur de l’alimentation. En effet, les normes sanitaires pourraient être moins regardantes concernant la nourriture importée au Royaume-Uni, même si l’ambassadeur des États-Unis, Woody Johnson, a affirmé que ces craintes n’étaient que des “mythes”. Le secrétaire de l’environnement britannique, Michael Gove, s’est, quant à lui, engagé à ce que les normes alimentaires restent les mêmes, voire meilleures, après le départ du Royaume-Uni de l’UE. Pourtant, certains militants craignent que le bien-être et la protection de l’environnement ne soient mis de côté dans l’urgence de conclure un accord commercial américain. Le poulet chloré, le bœuf aux hormones ainsi que l’utilisation de pesticides et de colorants alimentaires, demeurent parmi les principales préoccupations de la Soil Association. Celle-ci indiquera prochainement une liste des risques alimentaires dûs aux négociations commerciales entre les États-Unis et le Royaume-Uni.
Johanna Arnoult