La première ministre Theresa May se voit accusée d’acheter le vote des députés concernant son accord sur le Brexit. Côté français, le président Macron a publié une tribune nommée « Pour une Renaissance européenne ».
Hier, lundi 4 mars, deux figures importantes de la politique européenne ont fait parler d’elles. Côté britannique, c’est Theresa May qui se retrouve une nouvelle fois dans une position délicate. En effet, celle-ci se voit accusée d’avoir acheté le vote des députés après le lancement des fonds en faveur de régions sinistrées qui permet de « stimuler l’activité économique » dans les zones qui « n’ont pas partagé les bénéfices de la croissance de la même manière que des régions plus prospères du pays ». Une grande partie de cet argent sera distribuée dans des régions du nord et du centre de l’Angleterre, ayant voté en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016, ce qui, pour l’opposition, n’est pas un simple hasard.
En France, le président Emmanuel Macron a publié, dans plusieurs quotidiens européens, une tribune intitulée « Pour une Renaissance européenne ». Dans celle-ci, le chef de l’Etat français dévoile sa vision de l’Europe et décrit le Brexit comme une « leçon pour tous ». Il déclare également : « Nous ne pouvons pas laisser les nationalistes exploiter la colère du public. Je veux un projet ambitieux qui permette aux gens de reprendre le contrôle. » « Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’a été aussi nécessaire. Et pourtant, jamais l’Europe n’a été autant en danger. Le Brexit en est le symbole. Symbole de la crise de l’Europe, qui n’a pas su répondre aux besoins de protection des peuples face aux grands chocs du monde contemporain. Symbole, aussi, du piège européen. Le piège n’est pas l’appartenance à l’Union européenne ; ce sont le mensonge et l’irresponsabilité qui peuvent la détruire. Qui a dit aux Britanniques la vérité sur leur avenir après le Brexit ? Qui leur a parlé de perdre l’accès au marché européen ? Qui a évoqué les risques pour la paix en Irlande en revenant à la frontière du passé ? Le repli nationaliste ne propose rien ; c’est un rejet sans projet. Et ce piège menace toute l’Europe : les exploiteurs de colère, soutenus par les fausses informations, promettent tout et son contraire. »
Citoyens d’Europe, je m’adresse à vous car il y a urgence.https://t.co/fVFZ0O5ekQ
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 4, 2019
Johanna Arnoult