Settled Status, droit de résidence, visa… Le Brexit peut être synonyme de casse-tête pour les expatriés. Si « incertitude » reste le maître-mot à six semaines de l’échéance, le sénateur des Français à l’étranger Olivier Cadic, accompagné notamment de la déléguée consulaire Patricia Connell, tentera d’éclairer les Français de Londres lors d’une conférence le dimanche 17 février prochain.
« Que tout le monde soit conscient de la situation. » Voici l’objectif de la conférence « Settled Status : pourquoi en faire la demande et comment l’obtenir ? » qui se tiendra dimanche 17 février à Londres. L’évènement propose aux expatriés français de se réunir autour d’une discussion sur le futur que leur réserve le Brexit.
Pour mener le débat (qui se fera en français et en anglais, ndlr) et répondre aux nombreuses interrogations, Olivier Cadic, sénateur des Français à l’étranger, sera entouré de Patricia Connell, déléguée consulaire, Anne-Laure Donskoy du mouvement The 3 Millions (créé après le référendum de 2016 pour défendre les droits des citoyens européens, ndlr) et des avocats Kim Vowden et Ilda de Souza. « C’est important d’avoir un expert en justice pour avoir un regard concret sur les démarches à suivre », souligne Olivier Cadic. « Il y a une sorte de brouhaha dans les journaux britanniques, ajoute Patricia Connell. En France, les médias essayent de faire le tri comme ils le peuvent mais ça reste compliqué de se faire une idée claire de ce qu’il se passe. Cette conférence est très importante, notamment pour les personnes âgées qui n’ont pas d’ordinateurs et qui se retrouvent en difficulté pour faire leur Settled Status. »
Le Settled Status, kesako ?
Indispensable pour continuer à résider au Royaume-Uni après le Brexit, la démarche se fait en ligne. S’il devait coûter 65£ pour les adultes et 37£ pour les enfants, Theresa May y a récemment renoncé, assurant que les expatriés déjà enregistrés seront remboursés. « C’est grâce au travail des 3 millions auprès du Parlement que les frais ont été annulés. Je trouve ça extraordinaire, ils ont fait l’histoire ! », se réjouit Patricia Connell.
« Personne ne peut prévoir comme ça va se passer »
Donner des réponses, oui. Mais la tâche s’avère plus complexe quand les responsables en charge du Brexit semblent eux-même indécis. Olivier Cadic se désole de cette situation : « En tant que parlementaire, mon rôle est de répondre aux questions… Mais je suis exactement dans la même situation que les citoyens : face à des politiques britanniques incapables de trouver des solutions concrètes. C’est ma plus grande difficulté ! »
En effet, depuis que les députés britanniques ont massivement rejeté l’accord de sortie de Theresa May mi-janvier, chaque jour a son lot de rebondissements. Dernier en date : jeudi 14 février, le gouvernement a perdu une motion censée permettre à la Première ministre de continuer les tentatives pour modifier le « filet de sécurité » auprès de Bruxelles et écarter la possibilité d’un No Deal. « C’est compliqué de prévoir comment les choses vont se passer car personne ne peut savoir, regrette le sénateur. Qu’en sera-t-il au mois d’avril ? La seule certitude pour l’instant, c’est que nous sommes témoins d’une drôle de vie politique et d’une période historique. »
PRATIQUE
Baden Powell House, 65-67 Queen’s Gate, London, SW7 5JS
Dimanche 17 février 2019, 11h-13h
Émilie Moulin, Camille Delpech et Solène Lanza