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La Beatlemania, bientôt de retour sur vos écrans
Peter Jackson, le réalisateur néo-zélandais du «Seigneur des Anneaux», prépare un documentaire sur les Beatles. 50 ans après le film « Let it be » de Michael Lindsay-Hogg, un nouveau projet se concrétise. Basées sur des vidéos et des sessions d’enregistrement inédites de l’album et du film « Let it Be », ce ne sont pas moins de 55 heures d’archives, tournées entre le 2 et le 31 janvier 1969, qui seront dépoussiérées. À ce propos, Peter Jackson a déclaré : « Avec ces cinquante-cinq heures d’images inédites et les cent quarante heures d’audio mises à notre disposition, ce film sera l’expérience ultime : d’être la petite souris dans le studio, dont rêvent les fans des Beatles depuis longtemps. La machine à remonter le temps nous ramène en 1969, et nous nous asseyons dans le studio en regardant ces quatre amis faire de la bonne musique ensemble ». Si le documentaire n’a pas encore de date de sortie officielle, sa réalisation a été approuvée par Paul McCartney, Ringo Starr, Yoko Ono et Olivia Harrison.
NEW FILM PROJECT – We are proud to announce an exciting new collaboration between The Beatles and the acclaimed Academy Award winning director Sir Peter Jackson. pic.twitter.com/7e0h95FOWV
— The Beatles (@thebeatles) January 30, 2019
Brexit : la polémique sur Gibraltar revient, les délocalisations d’entreprises inquiètent
Les Britanniques pourraient avoir le droit de se rendre dans l’Union européenne sans visa pendant 90 jours, en cas de No Deal. La mesure devra être validée par le Parlement européen le mois prochain. Toutefois, Londres s’est opposé au vocabulaire utilisé dans le règlement européen, et pour cause : dans une distinction entre les citoyens du Royaume-Uni et ceux de Gibraltar, l’UE a qualifié le territoire britannique d’outre-mer de « colonie ».
La peur d’une sortie sans accord continue à faire couler de l’encre du côté des entreprises aussi. Selon un sondage de l’Institute of Directors auprès de 1 200 professionnels, une entreprise sur trois prévoit de délocaliser certaines de ses activités à l’étranger – soit 29% des compagnies interrogées.
Japon – UE : le plus grand accord économique bilatéral du monde entre en vigueur
Certains l’appellent aussi le traité des « voitures contre le fromage ». Le partenariat économique entre le Japon et l’Union européenne, initié en 2012, entre en vigueur ce vendredi 1e février. Cette « plus grande zone de libre-échange au monde » représente 30% du PIB mondiale et recouvre une population de 630 millions de personnes. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a précisé : « Le nouvel accord offrira aux consommateurs un plus grand choix et des prix moins élevés; il protégera des produits d’excellence européens et japonais », ajoutant qu’il « permettra aux entreprises européennes d’économiser un milliard d’euros de droits de douane. » Néanmoins, ce partenariat est loin d’enchanter les ONG environnementales. « Le chapitre sur le développement durable du JEFTA ne comporte pas de normes sociales et environnementales contraignantes », a pointé du doigt le Centre national de coopération au développement (CNDC). Quant à Greenpeace, l’inquiétude se porte sur l’augmentation de l’importation du bois issu de l’exploitation forestière illégale.
The EU-Japan Economic Partnership Agreement enters into force on 1 February 🇪🇺🇯🇵
Businesses and consumers across Europe and in Japan can now take advantage of the largest open trade zone in the world:
635 million people, 1/3 of global GDP#EUJapan #EUtrade pic.twitter.com/frsjk04Yhr— European Commission 🇪🇺 (@EU_Commission) January 31, 2019
Viol du 36 : les deux policiers condamnés à 7 ans de prison
Depuis le 14 janvier dernier, Nicolas Redouane et Antoine Quirin, les deux policiers de la BRI (Brigade de Recherches et d’Intervention) du 36 Quai des Orfèvres, comparaissaient devant la justice pour le viol d’une touriste canadienne. Les faits remontent au 23 avril 2014, Emily S., en vacances en France rencontre les deux officiers dans un bar. La soirée bat son plein jusqu’à ce que les deux hommes lui proposent de continuer la soirée dans leurs locaux du 36. La jeune femme en ressortira deux heures plus tard, à moitié dévêtue et en larmes, les accusant de viol. Si la plainte de la victime n’a d’abord pas été prise au sérieux à cause de son taux d’alcoolémie et de ses incohérences, les éléments de l’enquête ont su démontrer la véracité de ses propos.
Ce jeudi 31 janvier, les deux accusés ont été condamnés à 7 ans de prison pour viol en réunion et devront conjointement verser 20.000 euros à la victime. S’adressant une dernière fois à la Cour d’assise, la voix sanglotante, Antoine Quirin a déclaré : « Jamais je n’ai violé une femme. Jamais je n’ai violé cette femme.» Quant à Nicolas Redouane il a répété : « Je ne suis pas un violeur. Je suis pas un violeur. Je suis pas un violeur. » De son côté, l’avocate d’Emily S. maître Sophie Obadia, a affirmé que sa cliente était «très émue et soulagée ».
Les avocats de Nicolas Redouane Et d’Antoine Quirin ont déclaré qu’ils feraient appel de cette condamnation. Le feuilleton juridique du « viol du 36 » aura donc probablement une suite. Cette affaire n’est pas sans faire écho au nombre fortement en hausse des plaintes pour violences sexuelles. Selon les données statistiques du ministère de l’intérieur français publiées ce jeudi 31 janvier, les plaintes pour viols ont augmenté de 17% en 2018, et celles pour agressions sexuelles, de 20%. Cette hausse serait due à une libération de la parole des femmes et à un abaissement du seuil de tolérance de celles-ci, suite à l’affaire Weinstein et aux mouvements #metoo et #balancetonporc.
« Salaam », une pièce de théâtre engagée et émouvante au Vault Festival
Une mère et sa fille se préparent à rompre le jeune au premier jour du ramadan, au printemps 2017, lorsque leur fenêtre est brisée par une tête de cochon ensanglantée jetée dans leur maison. « Salaam », c’est une pièce engagée et expérimentale sur ce qu’implique d’être musulman à Londres après les attentats du London Bridge. Cette représentation originale fait le lien entre les évènements dramatiques survenus dans le pays et la hausse de l’islamophobie qui en découle. L’intrigue, qui raconte la vie de Mariam (Yasmin Wilde) et de sa fille Rema (Raagni Sharma), atteinte de problèmes de santé mentale, s’appuie également sur la nature de la violence raciale et sexiste. Combinant musique live et performances, le spectacle, écrit par Sara Aniqah Malik, délivre un message poignant, à découvrir au Vault Festival jusqu’au 3 février.
Johanna Arnoult et Émilie Moulin