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Theresa May veut relancer les négociations avec l’UE
Theresa May le sait : la seule manière d’éviter un No Deal est de faire valider son accord de sortie par les députés britanniques. Si la question du «Backstop», (censé éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irelandes en créant une union douanière unique, ndlr) bloque le processus politique depuis des semaines, la première ministre fait appel à l’Union européenne. Aujourd’hui, elle a annoncé vouloir relancer les discussions avec les Vingt-Sept pour modifier l’accord de retrait. « Des changements juridiques seront nécessaires pour obtenir le soutien de la Chambre des communes », a soutenu son porte-parole. Problème : l’UE a déjà refusé de nombreuses fois de réouvrir les négociations.
Tout au long de la journée, des dizaines de manifestants pour et contre le Brexit se sont rassemblés devant Westminster. Ce soir, les parlementaires votent une dizaine d’amendements pour obliger Theresa May à prendre des décisions. Report de la date de sortie (prévue le 29 mars, ndlr), nouveau referendum, maintien dans l’union douanière européenne… Réponses ce soir.
Asia Bibi échappe à la peine de mort
Elle était accusée de blasphème contre l’islam après avoir bu dans le verre de deux musulmanes. Asia Bibi, de confession chrétienne, va enfin pouvoir quitter le Pakistan après la validation de son acquittement par la Cour suprême. Cette décision met un terme à un feuilleton judiciaire qui a animé le pays pendant huit ans. Condamnée à mort et emprisonnée depuis 2010, des milliers d’islamistes radicaux attendaient sa pendaison. Le 31 octobre dernier, lorsque la justice l’a reconnue innocente, une vague de colère avait bloqué le pays pendant trois jours, forçant son avocat à s’exiler aux Pays-Bas. De son côté, Asia Bibi était retenue dans un lieu hautement sécurisé. La France et le Canada se sont d’ores et déjà proposés pour accueillir la mère de famille.
70.000 personnes à la marche pour le Climat de Bruxelles
Ce dimanche 27 janvier à Bruxelles (Belgique), la marche européenne pour le climat a réuni 70.000 personnes, selon la police locale. Le cortège, qui a démarré une demi-heure plus tôt que prévu à cause d’une importante foule, a défilé à travers la ville, en partant de la Gare du Nord et jusqu’au parlement européen. Cette marche, organisée sous l’influence du collectif «Rise for Climate» avait pour but d’interpeller les dirigeants européens qui se rassembleront en mars pour un sommet.
Lors de l’évènement, des manifestants de tout horizon scandaient des slogans tels que : «On est plus chaud que le climat !». «Du changement chez les humains, pas du changement climatique». Pour prévenir cet évènement, les réseaux ferroviaires avaient augmenté leur trafic.
Dans la même ville, plus de 65.000 personnes ont déjà manifesté le 2 décembre dernier, premier jour de la COP24, rendez-vous des dirigeants mondiaux pour discuter de la lutte contre le changement climatique.
L’Oréal poursuivi aux Prud’hommes pour discrimination sexiste
Pourtant lauréat en 2017 du prix Equileap pour sa politique « égalité homme-femme », l’entreprise est, depuis lundi, poursuivie en justice pour discrimination.
Une mère de famille, ancienne responsable marketing depuis 2001, réclame à L’Oréal près de 500 000 euros. En cause, une baisse de grade et de salaire mais également un licenciement, qui se seraient imposés brutalement à elle après son congé maternité en 2011. La mère de famille déclare : «À notre étage, j’étais la seule femme avec enfants. J’adore cette boîte, je ne crache pas dans la soupe, elle est pleine de femmes. Mais pas toujours avec enfants. Une fois devenue maman, on vous balade d’un endroit à l’autre. Ils ont tout fait pour que je parte.»
La jeune femme a finalement été licenciée en 2015 pour «manque de leadersphip». L’entreprise reproche également à celle-ci de «n’avoir donné aucun input sur le business model». Interrogée par Libération avant l’audience prud’homale, la direction admet quelques «conneries managériales», mais nie la moindre discrimination.
Paris élue cinquième ville la plus chère du monde
Selon l’enquête annuelle de la société Barnes publiée ce mardi 29 janvier, Paris arrive en cinquième position des villes les plus chères du monde. Basée sur les préférences immobilières des fortunes supérieures à un million de dollars, l’enquête indique qu’HongKong arrive en première place du classement. Le président de Barnes, Thibaut Saint-Vince a déclaré : « Le prix moyen du mètre carré y atteint 33 000 euros. C’est la ville la plus recherchée par les grandes fortunes dans le monde ». La ville chinoise a, en 2018, gravit 4 échelons, détrônant la ville de New-York qui se retrouve cette année en troisième position. S’en suit Los Angeles (Etats-Unis), où les biens moyens se vendent à 8 800 euros le mètre carré, puis Toronto (Canada). Toutes deux sont les capitales de l’industrie du numérique et de l’intelligence artificielle. Sortie du top5, Londres est victime du Brexit qui lui a fait perdre 10 % du nombre de transactions. La ville de Paris, qui profite de cette baisse, passe donc devant la capitale britannique.
Émilie Moulin et Johanna Arnoult