Vendredi 25 janvier prochain, les deux Françaises Florie Berger et Gaëlle Coz viendront présenter leurs photographies « Consommé » à la librairie Caravanserail. L’occasion de répondre à toutes les interrogations que soulèvent leurs oeuvres énigmatiques.
Le léger, le lourd. Le mou, le dur. Opposées, indissociables. L’une est photographe, l’autre est styliste. Libérées de toutes contraintes liées à leur travail, Florie Berger et Gaëlle Coz ont créé «Consommé», une série d’images interpellantes. Pas de mannequin ni de maquillage mais seulement l’envie de créer « sans but précis » de la nature morte.
Une fleur séchée dans un caillou, en acrobatie sur un anneau. Un œuf figé dans l’air sous une pierre. «L’oeuf nous est venu parce que j’ai toujours gardé une boîte de coquilles. Je savais qu’un jour je pourrais l’utiliser pour mon travail », confie Gaëlle Coz en riant. Une anecdote qui traduit en réalité tout le processus de création. Sa partenaire artistique précise : « C’est un savant mélange d’objets du quotidien qui a donné naissance à nos images. » Pour composer, le duo n’a utilisé que des matériaux recyclés… D’où l’appellation « Consommé ». Du béton, de la tuile, du fil… Le but est d’« expérimenter autour des formes et des éléments. »
Le sens de l’équilibre
En observant les assemblages, un sentiment revient systématiquement : celui de la fragilité. Comme si chaque « construction » est près de l’effondrement. « C’est comme une pyramide qui peut tomber à tout moment, observe la photographe. Sauf qu’après la chute, personne ne sait ce qu’il se passe. On cherche à savoir comment les objets réagissent ensemble, comment un carré peut s’assembler avec un rond. C’est comme une chorégraphie ! »
Si l’oeuvre est dépourvue de vie au premier abord, l’analyse des artistes montre tout le contraire. « On a un gros penchant pour l’artisanat, confie Gaëlle Coz. En regardant la série, on se dit que l’humain est forcément derrière l’assemblage, on ressent le bricolage. »
Pour appuyer leur exposition à la librairie londonienne Caravanserail jusqu’au 3 février, les deux Françaises viendront s’exprimer lors d’une conférence en compagnie de la photographe Aleksandra Kingo, vendredi 25 janvier. Préparez vos questions !
PRATIQUE
Le 25 janvier 2019, de 19 à 21 heures
Caravansérail, 5 Cheshire Street, E2 6ED, Londres
Émilie Moulin