Le temps des fêtes se prépare dans les rues comme dans les cuisines. Et question gastronomie, Frenchies et British n’ont pas les mêmes habitudes alimentaires le 25 décembre. Alors qui sort gagnant du repas de Noël ?
De la dinde et des marrons, voilà la seule convergence entre les Britanniques et les Français. Et si nous sommes à peu près similaires sur le plat, les menus de Noël divergent complètement des deux côtés du Channel à commencer par les entrées de Noël.
Des bulles pour l’apéritif
Même si la boisson que l’on retrouve sur tous les marchés de Noël est le vin chaud, il n’est pas présent sur la table du dîner calendal.
En France, le champagne accompagne toutes les fêtes et grandes occasions, alors pas de repas de Noël sans champagne ! En effet, plus de 80% de la consommation de Champagne se fait au moment des fêtes de fin d’année. En revanche, le choix se tournera vers du vin au moment de débuter le dîner, et le champagne pourra refaire son apparition au dessert (s’il en reste !)
Au Royaume-Uni, les choses ne sont (pour une fois) pas si différentes. Le Royaume-Uni était, en 2015, le premier importateur de Champagne au monde. Le marché britannique représentait plus de 40% des expéditions de ce breuvage ce qui représente plus de 34 millions de bouteilles expédiées ! Nos cousins britanniques ont tout de même adapté le traditionnel Champagne à leur goût en créant le Bucks Fizz : un Champagne aromatisé au jus d’orange.
Entrée sous forme de Comfort food
Parmi les nombreuses entrées de Noël typiques en France, le foie gras, les huîtres et le saumon fumé restent les favorites. Le foie gras fait office de favori devant les autres débuts de repas plus pescaliens. En effet, les Français sont les plus gros consommateurs de foie gras au monde. En 2012, ils consommaient 71% de la production mondiale. Dans les 18 000 tonnes écroulées par an, 50% était consommé au mois de décembre, pour les fêtes de Noël et le Nouvel An.
De l’autre côté de la Manche, moins de 10% des Britanniques déclarent manger du foie gras. La production y est interdite et les importations ont baissé de moitié. Les Britanniques ont un autre péché mignon : les pigs-in-a-blanket. Il s’agit d’une saucisse cocktail enroulée dans une pâte. La recette est aussi typique des États-Unis. Une nouvelle tendance a revisité les pigs-in-a-blanket de Noël : au lieu d’être entourée de pâte, la saucisse est entourée de bacon. Un glacier du Hertfordshire a même tenté l’expérience inédite de transformer cette spécialité en ice cream avec même morceaux de viande apparents.
Un pudding qui en b(o)ûche un coin
En ce qui concerne le dessert, les Anglais et les Français sont encore une fois aux antipodes. Même si la bûche de Noël se démocratise de plus en plus chez nos voisins, ils restent tout de même fidèles à leurs traditions et dégustent le fameux Christmas pudding.
Le Christmas pudding ou British Christmas cake est un gâteau préparé bien avant Noël. Il est généralement fabriqué plusieurs mois à l’avance, à partir de septembre pour que les épices imprègnent les fruits secs le plus possible. Il est constitué de fruits secs marinés dans du brandy ou du rhum, le tout est ensuite mélangé à une pâte à gâteau épicée. Il est le plus souvent flambé à l’alcool, généralement au rhum, juste avant d’être dégusté. On peut y ajouter du brandy butter, un genre de crème anglaise aromatisée au brandy, ou de la crème anglaise nature afin d’atténuer son goût puissant en épices.

Sarah Rogers et Solène Lanza