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Washington menace Moscou de sortir d’un traité sur le nucléaire
Diplomatie – Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils sortiront du Traité sur les forces nucléaires à portées intermédiaires (FNI) dans 60 jours si la Russie ne se met pas en conformité avec ce texte. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déclaré : « La balle est dans le camp de Moscou. Nous espérons que les Russes changeront de direction, mais il n’y a aucune garantie qu’ils le feront. » Les Etats-Unis ont reçu le soutien de leurs alliés de l’OTAN qui préparent une réponse collective si la Russie ne respecte pas le FNI. Ce traité signé en 1987 a pour but le démantèlement par les deux puissances des missiles conventionnels et nucléaires dont la portée se situe entre 500 et 5 500 kilomètres. Du côté russe on dénonce des accusations « sans fondements ».
Le discours d’Édouard Philippe devant l’Assemblée Nationale
Politique – Le Premier ministre, Édouard Philippe, avait rendez-vous à l’Assemblée Nationale à 15h aujourd’hui pour expliquer les mesures prises par le gouvernement après les violences du week-end dernier. Alors que le Porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux s’exprimait ce matin devant les journalistes, le Premier ministre a ré-abordé la décision du gouvernement de suspendre les taxes qui devaient entrer en vigueur dès janvier 2019. Il a assumé avoir changé de cap et vouloir les suspendre pour une durée de six mois pour permettre le dialogue entre le gouvernement, les députés, les élus locaux et les partenaires sociaux. Il a en effet déclaré « les suspendre non pour les étouffer ou les oublier mais pour en débattre » et a ajouté que si le débat ne menait à rien, ces taxes seraient abandonnées. De plus, il est revenu sur les violences du week-end en mentionnant que « le but [de ces violences] était le plus souvent de blesser ou de tuer » et en déclarant que l’on s’était attaqué “à la colonne vertébrale de la République.» « Je peux entendre la colère mais je ne peux pas accepter la violence et je combattrai toujours la haine » a-t-il annoncé en fin de discours. Enfin, il a dit ne jamais avoir interdit une manifestation, mais que celle-ci doit être encadrée pour permettre une sécurité optimale aux citoyens y prenant part et pour éviter des incidents comme ceux des samedis 24 novembre et 1er décembre. Il a également rendu hommage à tous les hommes et femmes, membres des forces de l’ordre ou des pompiers qui ont défendu les Français pendant les actes de violences du week end.
Les lycéens et les étudiants se mobilisent à leur tour
Société – Alors que le gouvernement fait déjà face à la mobilisation des Gilets jaunes, ces derniers ont été rejoints par les lycéens et les étudiants. Plusieurs dizaines de lycées étaient encore bloqués ce mercredi alors que des syndicats étudiants appellent à de nouvelles mobilisations demain et vendredi. Dans le Loiret, un lycéen a été blessé par un tir de flashball reçu à l’arcade sourcillère alors qu’il prenait part au blocage de son lycée. Si pendant un temps son pronostic vital a été engagé, il est désormais conscient. D’après le magistrat, plusieurs jeunes commettaient des dégradations devant leur lycée, avant de venir au contact de policiers nationaux lesquels ont d’abord utilisé des bombes lacrymogènes puis le flashball qui a blessé le jeune étudiant. Aux universités de Paris Panthéon Sorbonne et Paris Tolbiac, des étudiants ont voté le blocage afin de protester contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. Ils ont également prévu de rejoindre la manifestation des gilets jaunes samedi prochain. La FNSEA, principal syndicat agricole, a appelé les agriculteurs à descendre dans la rue toute la semaine prochaine à cause du retard que prend la legislation destinée à recréer de la valeur. Demain, les leaders des cinq principaux syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) se réuniront afin de discuter de la situation du mouvement des gilets jaunes.
Les Émirats arabes unis auraient demandé au chercheur britannique de devenir double-agent
Espionnage – Matthew Hedges, le chercheur britannique qui a été gracié par le prince Mohammed Bin Zayed al-Nahyan après avoir été condamné à la prison à vie aux Émirats, a donné sa première interview à la BBC Radio 4 ce matin. Il a déclaré avoir subi une torture psychologique constante mais aucune torture physique. Il a avoué avoir dû mentir et devoir dire qu’il était agent au MI6 pour espérer une peine allégée, ce qui n’a pas marché. Après cette déclaration il s’est vu proposé de devenir un agent double au profit des Émirats ce qu’il a refusé, n’étant pas impliqué dans l’espionnage britannique. Sa femme, Daniella Tejada a déclaré qu’elle devrait penser à deux fois avant de faire toute recherche sur les Émirats arabes unis. Elle a ajouté que “Le coeur de cette affaire est de savoir mettre des limites. Je pense que le pire dans tout cela est qu’il n’y a naturellement aucune liberté académique aux Émirats et que ces limites ne sont pas assez bien définies.”
Une femme qui avait subi une greffe de l’utérus a accouché au Brésil
Médecine – Hier, mardi 4 décembre, des scientifiques ont publié un rapport expliquant qu’une femme qui avait reçu une greffe de l’utérus provenant d’une femme décédée a accouché d’un bébé en bonne santé au Brésil. La petite fille est née en décembre 2017. Alors que le premier bébé né d’un utérus greffé était venu au monde en Suède en 2014, il était issu d’une greffe provenant d’une donneuse vivante, la naissance brésilienne est donc une première mondiale dans le monde de la médecine. Dix tentatives avaient raté avant l’annonce de celle-ci. Dani Ejzenberg, médecin à l’hôpital universitaire de l’Université de Sao Paulo, a déclaré que cet évènement était un tournant pour la médecine et que ces “résultats [démontraient] la validation de cette option pour les femmes ayant des infertilités utérines.” Il a ajouté que “Le nombre de personnes prêtes à donner leurs organes après leur mort est bien plus important que les donneurs vivants, ce qui offre une plus grande possibilité de donneurs.” La mère brésilienne était née sans utérus et avait subi une intervention chirurgicale de plus de dix heures. Après avoir suivi un traitement anti-rejet très intrusif pendant plus de sept mois, elle était tombée enceinte par fécondation in-vitro. Elle a accouché par césarienne pendant laquelle son utérus lui a été retiré surtout pour lui permettre d’arrêter le lourd traitement immunosuppresseur.
Sarah Rogers, Julien Troussicot