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Violences des mouvements des “Gilets jaunes” partout en France ce week end
Société – Le mouvement des “Gilets jaunes” avait ajouté la date du 1er décembre à son calendrier de manifestations. Malgré une sécurité renforcée à Paris, notamment autour des Champs-Elysées pour éviter les échauffements du week-end des 24 et 25 novembre derniers, les manifestants ont envahi la Place de l’Étoile. D’autres grandes avenues telles que l’avenue de la Grande-Armée, l’Avenue Foch ou encore l’Avenue Kléber. Cette fois plus déterminés que les semaines précédentes, les “Gilets jaunes” ont été rejoints par des casseurs, militants d’extrême droite et activistes d’extrême-gauche pour affronter les forces de l’ordre. Entre voitures incendiées, commerces cassés puis pillés, les militants ont aussi détérioré des monuments du Patrimoine français comme les grilles des Jardins des Tuileries ou bien l’Arc de Triomphe où des œuvres d’art ont aussi été saccagées. Les affrontements se sont soldés plus de 250 personnes blessées et ont conduit à plus de 400 interpellations. Dans une conférence de presse dimanche 2 décembre, le procureur de Paris a insisté sur les nombreux profils connus retrouvés parmi les personnes arrêtées en marge des violences.
Un agenda politique d’urgence pour le gouvernement français
Politique – Édouard Philippe, Premier ministre français, a rencontré ce lundi 3 décembre les chefs des différents partis politiques français pour tenter de trouver une issue à la crise des “Gilets jaunes.” Ont entre autres été reçus à Matignon : Benoît Hamon (Génération-s), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Marine Le Pen (RN) ou encore Florian Philippot (Patriotes). Alors que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont demandé une dissolution de l’Assemblée Nationale, Laurent Wauquiez, chef du parti Les Républicains, a réclamé un référendum sur les questions de la transition écologique. Olivier Faure, chef du PS, a quant à lui évoqué la nécessité de rétablir l’ISF et de mettre fin aux taxes sur le carburant. Le Premier ministre recevra demain une délégation de “Gilets jaunes” à Matignon. Des débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat auront lieu mercredi et jeudi.

French President Emmanuel Macron (C) flanked by Interior Minister Christophe Castaner (R) and French Junior Minister attached to the Interior Ministry Laurent Nunez (L) walks in a street of Paris on December 2, 2018, a day after clashes during a protest of Yellow vests (Gilets jaunes) against rising oil prices and living costs. – Anti-government protesters torched dozens of cars and set fire to storefronts during daylong clashes with riot police across central Paris on December 1, as thousands took part in fresh “yellow vest” protests against high fuel taxes. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)
Une réconciliation encore fragile entre la Chine et les États-Unis
Diplomatie – Donald Trump et Xi Jinping avaient annoncé une rencontre en marge du G20 pour aborder la guerre commerciale entre les deux états. Du dîner à Buenos Aires est ressorti un plan sino-américain qui requiert un délai de 90 jours pour décider d’un accord définitif. Les droits de douanes seront bloqués aux taux actuels tant qu’aucun accord ne sera signé entre Washington et Pékin. Si la rencontre s’est mieux passée qu’attendue, Philip Wee, stratège économiste chez DBS, a écrit dans sa recherche qu’il “ne devrait pas y avoir tant d’optimisme quant au fait qu’un accord signant une trêve arrêtera la guerre commerciale entre les deux plus grosses économies du monde.”
La 24ème Conférence de l’ONU sur le climat s’est ouverte en Pologne
Climat – La COP24 s’est ouverte dimanche 2 décembre à Katowice en Pologne. 200 pays y sont réunis pour tenter d’améliorer l’accord de Paris. L’ONU a cependant plaidé qu’il faudrait “faire beaucoup plus” pour limiter les impacts sans précédents du dérèglement climatique. “Les impacts du changement climatique n’ont jamais été aussi graves,” a déclaré Patricia Espinosa, responsable du climat de l’ONU. À part les États-Unis, tous les membres du G20 ont réaffirmé leur soutien à l’accord de Paris pendant leur séjour en Argentine. La Banque Mondiale a d’ailleurs annoncé lundi 3 décembre qu’elle débloquerait un fond de 200 milliards de dollars entre 2021 et 2025 pour aider les pays à tenir leurs engagements. Sir David Attenborough, l’historien biologiste le plus connu du Royaume-Uni, a ouvert la cérémonie en déclarant qu’aujourd’hui “Nous affrontons une catastrophe planétaire créée par l’Homme lui-même. Notre plus grande menace depuis des milliers d’années. Le changement climatique.” Ouvrant aussi la cérémonie, Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, a quant à lui annoncé que le changement climatique était une question de “vie ou de mort.” Les présidents des quatre précédentes COP dont le français Laurent Fabius, ont ensuite appelé la communauté internationale à un “message sans équivoque” sur ses ambitions et que tout retard dans l’action “rendra simplement plus difficile et plus coûteux de répondre au changement climatique.”
L’Arabie Saoudite autorise l’ONU à évacuer des rebelles houthis blessés
Conflit – Riyad a fait un “geste humanitaire” en autorisant un avion de l’ONU à atterrir sur le sol yéménite pour emmener cinquante blessés houthis dans le but de les emmener se faire soigner à Oman. L’Arabie Saoudite avait déjà refusé d’ouvrir l’espace aérien yéménite qu’elle contrôle, lors des pourparlers de Genève en septembre dernier. Cette décision a finalement été prise à la demande du médiateur de l’ONU pour le Yémen, le britannique Martin Griffiths “pour des raisons humanitaires.” Le colonel saoudien Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition anti rebelles a déclaré que la coalition soutenait les efforts de M. Griffiths “pour parvenir à une solution politique.” Griffiths s’est récemment entretenu séparément avec des responsables des deux camps pour préparer les négociations. Cette décision arrive à peine quelques jours après le G20, où le prince héritier Mohammed ben Salmane a rencontré les chefs d’états occidentaux qui ont fait comprendre leur envie de savoir toute la vérité sur l’Affaire Khashoggi.
Sarah Rogers