Située à mi-chemin entre la cathédrale Saint Paul et Old Street, la cité de Barbican a été élue bâtiment le plus laid de Londres en 2003. Pourtant, huit ans plus tard, il est classé bâtiment historique protégé. Une chose est sûre : le Barbican ne laisse pas indifférent.
Si le Barbican a vu le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’ensemble de bâtiments qui s’étend sur 15 hectares est, à l’origine, au cœur d’un projet plus large : la création d’une cité urbaine de logements. Il s’agissait aussi de reconstruire l’une des zones de la capitale les plus ravagées par les bombardements. Aujourd’hui, le complexe abrite notamment la prestigieuse Guildhall School of Music and Drama et le siège de l’Orchestre Symphonique de Londres. Outre la station de métro éponyme, le Barbican est devenu culte pour avoir représenté les locaux du MI16 dans le film de James Bond Quantum of Solace.
Entre urbanisme expérimental et prestigieux centre culturel
La cité tire son nom du latin barbicana qui signifie « rempart ». C’est d’ailleurs sur les vestiges de la vieille ville romaine de Londinium que s’élève ce complexe de béton massif. Aujourd’hui encore, chacun peut admirer un pan de l’ancienne muraille de la cité romaine. À défaut de défendre la ville, le projet a été conçu pour protéger de la pollution sonore les 2 000 ménages résidant dans le complexe. Imaginé comme un lieu clos, épargné des nuisances de la ville, le Barbican abrite un véritable jardin intérieur avec des terrasses végétalisées. Plus de 2 000 espèces de plantes tropicales y sont plantées. Le site forme ainsi une transition entre zone résidentielle tranquille et quartier d’affaires dynamique. Un critère essentiel pour sa nomination de “Listed Building” (Ndlr : bâtiment historique national protégé), puisque selon Tessa Blackston, ancienne ministre britannique d’Etat des Arts, le bâtiment présente un intérêt architectural particulier de par « l’échelle de son projet et sa cohésion ».
PRATIQUE
En ce moment au Barbican :
- Barbican Art Gallery : exposition sur “Les couples modernes : Art, Intimité et Avant-Garde”, du 10 octobre au 27 janvier. £16
- The Curve : exposition de Francis Upritchard, jusqu’au 6 janvier. Gratuit
Akila Quinio et Marie-lys de Saint Salvy