Alors que les rumeurs se multiplient autour du Brexit, et de la conclusion d’un accord ou non, Londres Mag décrypte les dernières nouvelles pour vous aider à y voir plus clair.
Deux semaines après la People’s vote march, un sondage effectué par Survation pour Channel 4 révèle qu’environ 54% des Britanniques soutiennent aujourd’hui le Remain alors qu’il étaient 48.1% au moment du référendum de 2016. Du côté des Brexiters, l’idée d’un second référendum est inimaginable car David Cameron avait déclaré lors de la campagne que le résultat du référendum serait définitif. Du côté des soutiens du Remain, il est mis en avant que les termes de l’accord final n’étaient pas encore connus et que les Britanniques devraient pouvoir donner leur avis. Cependant, seul 43% interrogées seraient favorables à un nouveau référendum en cas d’accord pour savoir s’il faudrait l’accepter ou rester dans l’Union européenne. 36% des personnes interrogées pensent également que le Royaume-Uni devrait quitter l’Union européenne sans accord. La pression sur Theresa May pour un second référendum provient aussi des milieux financiers alors que 50 chefs d’entreprises ont publié une lettre ce dimanche dans le Sunday Times adressée à la Première ministre réclamant un second référendum sur le Brexit.
Outre la possibilité de la tenue d’un nouveau référendum, l’autre sujet à la Une est la question de la frontière irlandaise qui n’est toujours pas réglée. En effet, durant le week-end, de nombreux médias britanniques ont relayé l’information selon laquelle le Royaume-Uni pourrait rester dans l’union douanière, réglant ainsi le problème de la frontière nord-irlandaise. Selon les dernières informations, les négociateurs britanniques et européens seraient tombés d’accord sur le fait qu’une union douanière, probablement temporaire, serait mise en place entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Cette union sera intégrée dans les négociations de la future relation entre le Royaume-Uni et l’Europe et ne sera donc pas effective dès le 29 mars. Cependant, Theresa May devra alors faire face à une opposition importante sur le plan intérieur. En effet, une partie des députés conservateurs eurosceptiques sont opposés à toute union douanière avec l’Union européenne. Du côté du parti travailliste, qui est favorable au maintien du Royaume-Uni dans cette alliance, la possibilité d’une union douanière temporaire est très fortement décriée.
Quid du futur accord ?Le ministre du commerce Liam Fox a déclaré à Reuters qu’il était impossible de savoir quand le Royaume-Uni parviendra à conclure un accord avec l’Union européenne, s’il en conclut un.
Julien Troussicot