La Première ministre britannique a été vivement critiquée par des parlementaires pour son manque d’action en matière d’écologie alors qu’un rapport du Met Office souligne les conséquences du changement climatique au Royaume-Uni.
Après la présentation du budget au Parlement le mardi 30 octobre, des députés et leaders d’associations écologiques ont rédigé une lettre à Theresa May l’accusant de « trahison impardonnable ». En effet, selon eux, le plan budgétaire proposé par Philip Hammond présente des lacunes sur le plan de la lutte contre le changement climatique. Cette lettre a été rédigée par des leaders politiques tels que Caroline Lucas, représentante du Green Party, des députés travaillistes, des libéraux démocrates ainsi que les dirigeants d’associations écologistes comme Greenpeace ou 10 :10 Climate Action. Parmi les principales critiques adressées au gouvernement figure le fait que la seule initiative environnementale au sein du budget soit l’allocation de £60 millions pour la plantation d’arbres, une somme 500 fois inférieure au budget attribué aux routes. Le programme de fracturation hydraulique du gouvernement est également dans le viseur des associations environnementales.
What are the extremes we have been looking at in our latest climate change report? https://t.co/DpXjSMuOw1 pic.twitter.com/9pQx7TIRTX
— Met Office (@metoffice) November 2, 2018
Cette lettre adressée à Theresa May fait écho au rapport du Met Office sur le réchauffement climatique au Royaume-Uni. Selon le service britannique de météorologie, les vagues de chaleur durent deux fois plus longtemps que dans les années 1960 et les jours de grand froid se raréfient. Si entre 1961 et 1990, les vagues de chaleur les plus longues duraient en moyenne 5,3 jours, elle s’étendent désormais sur plus de 13 jours. Les nuits tropicales, caractérisées par des températures ne descendant pas en-dessous des 20°C, sont également plus fréquentes et commencent à être enregistrées de plus en plus au nord où elles ne se produisaient pas auparavant. Les gouvernements signataires de la COP 21 de Paris se réuniront en décembre prochain en Pologne pour faire un point sur les mesures prises en 2015.
Julien Troussicot