Mardi 30 octobre, le ministre des finances britannique Philip Hammond a proposé au Parlement un impôt sur les grandes entreprises numériques, une première mondiale.
Lors de la présentation du plan budgétaire devant le Parlement mardi dernier, le Chancelier Philip Hammond a déclaré vouloir taxer les grandes entreprises des services web. Il s’agirait alors d’un impôt de 2% sur les services tels que les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et les galeries marchandes pour des entreprises de plus de 500 millions de Livres Sterling de chiffre d’affaires par an. Cette taxe s’adresse ainsi, sans les nommer, aux géants du web rassemblés sur l’acronyme GAFA : Google, Amazon, Facebook et Apple.
« Un accord international est la meilleure solution à long terme. Mais les progrès sont incroyablement lents et nous ne pouvons perdre trop de temps en palabres. Nous allons donc lancer une taxe sur les services numériques au Royaume-Uni. » a déclaré Philip Hammond à la fin de son discours à Westminster.
Cet impôt qui devrait être mis en place en 2020, projette de rassembler £400 millions par an d’ici 2022. Une décision jugée risquée par certains économistes, dans la mesure où si le Royaume-Uni demeure le seul pays à taxer les géants du web il s’expose à une perte de compétitivité. Si en 2018 la Commission européenne avait déjà proposé un impôt de 3% sur les chiffres d’affaires des GAFA, le projet de loi avait rencontré l’opposition de certains pays tels que l’Irlande qui abrite les principaux sièges sociaux des entreprises concernées.
Large crowd still walked out @Google Dublin @ 11:30 #GoogleWalkout pic.twitter.com/rPZxULWhvW
— Cathal Curry (@CurryCathal) November 1, 2018
Parallèlement à cette annonce, le siège de Google à Dublin a fait face jeudi matin à des manifestations de la part de ses employés. Certains salariés de l’entreprise ont posé un jour de congé symbolique pour protester contre la gestion du harcèlement sexuel au sein de l’entreprise. Divers mouvements contestataires se sont mis en place partout dans le monde, de Londres à Singapour.
Marie-Lys de Saint Salvy